" Bien trop souvent, nous avons attendu que le conflit se termine pour préparer l'après et c'était alors bien trop tard " a déclaré Federica Mogherini, la haute représentante de l'UE avant la conférence de Bruxelles sur l'avenir de la Syrie. Cette réunion a accueilli plus de 70 pays et organisations internationales les 4 et 5 avril. Coprésidé par l'ONU et l'Union européenne, les ministres des affaires étrangères ont envisagé toutes les pistes possibles pour aider ce pays en guerre depuis six ans. Les besoins sont considérables dans les villes assiégées, dans les hôpitaux et les camps de réfugiés des pays voisins. L'ONU et les états présents ont promis de débloquer 6 milliards de dollars pour la période 2017-2020.
Outre les promesses de financement, l'UE veut au préalable, relancer le processus de transition politique, lors des rounds de négociations à Genève et obtenir un accord de paix. Viendra ensuite le temps de la reconstruction. "Il faudra participer au développement économique des pays voisins " insiste Federica Mogherini "il faut que tous les enfants de réfugiés bénéficient d'un accès l'enseignement ".
Cette réunion a pris place au lendemain de l'attaque au gaz toxique qui a fait 72 victimes dans la province d'Idleb, contrôlée par les djihadistes et les rebelles. Les participants ont d'ailleurs condamné unanimement l'attaque chimique. Une minute de silence a été observée au début des débats par les représentants pour toutes les victimes de la guerre en Syrie.