Les donateurs internationaux se sont engagés, ce mercredi 25 avril 2018 lors de la deuxième conférence de Bruxelles pour l’avenir de la Syrie, à financer à hauteur de 3.6 milliards d’euros d’aide humanitaire pour la population et les réfugiés syriens.
La haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et de la politique de sécurité, Federica Mogherini a expliqué : « Nous sommes ici pour répondre aux besoins humanitaires urgents en Syrie et dans l’ensemble de la région, mais nous savons tous ici que la seule solution pour mettre fin aux souffrances est un règlement politique qui apporte la paix. » Comme l’année précédente, l’UE s’engage à 560 millions d’euros a déclaré Mme Mogherini. Mais elle met en garde : “Nous devons être très clairs : l’argent de l’UE pour la reconstruction ne sera pas disponible tant qu’il n’y aura pas le début d’un processus de transition politique crédible à Genève. » où se déroulent des négociations sous l‘autorité de l’ONU.
Ce sont 85 délégations qui se sont réunis pour répondre à une situation catastrophique : plus de cinq millions de Syriens réfugiés, 6.1 millions de personnes déplacées à l’intérieur de la Syrie, plus de 1,5 million de personnes handicapées liés à la guerre et près de 20.000 enfants morts. Pour faire face à ces chiffres funestes, les organisateurs espèrent recueillir au total 7.3 milliards d’euros pour soutenir les réfugiés dans les pays voisins (Liban, Jordanie, Irak et Turquie) et pour subventionner l’aide humanitaire.
Une solution politique
L’Union européenne exige également qu’une solution politique soit trouvée. Sans une pression de la part de la Russie et de l’Iran sur le régime de Damas, pour qu’il participe aux pourparlers de paix, ce « sera une victoire à la Pyrrhus », a lancé l’envoyé spécial à l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura.
Cette réunion intervient au moment où une équipe d’experts internationaux enquête sur l’attaque chimique du 7 avril près de Damas.
Jean-Baptiste Lemoyne nous détaille les engagements de la France. Celle-ci va accorder 1,1 milliard d’euros pour la période 2018-2020, 850 millions en prêts et 250 millions en dons pour soutenir les réfugiés dans les pays voisins.
Le secrétaire d’état français revient également sur la nécessité de mettre fin à l’impunité concernant les criminels de guerre en Syrie.