Chirac, un europhile sur le tard

Hier, à l’annonce de la mort de l’ancien Président de la République française, Jacques Chirac, la plupart des chefs d’état et de gouvernement se sont empressés de saluer sa mémoire.

Pour Charles Michel, le Premier ministre belge et futur président du Conseil européen, « la France et l'Europe perdent une figure majeure qui aura marqué l'histoire politique de ces dernières décennies. »

Jacques Chirac a pourtant toujours préféré aux fonctions européennes ses positions locales et nationales. En 1979, lors des premières élections européennes, il menait même une liste euro-sceptique, ne voyant en tout cas pas réellement d’intérêt à l’Union des pays du Vieux continent. « Nous ne pensons pas que l’Europe est une sorte de poudre de perlimpinpin venant au secours des gouvernements à court d’idées » déclarait-il durant la campagne.

Sa sensibilité européenne s’est malgré tout développée sur le tard, au fil de ses campagnes pour la présidentielle et surtout une fois élu président de la République. Jacques Chirac a participé au renforcement du couple franco-allemand et a milité pour l'élargissement de l’UE.