Soulagement à Bruxelles suite à la qualification d’Emmanuel Macron, ouvertement pro-européen, pour le second tour de la présidentielle française. Certains redoutaient une nette avance de Marine Le Pen, voire un scénario noir pour les institutions, avec second tour Le Pen - Mélenchon. Les voilà en partie rassurés. Mais la défiance face à l'UE persiste avec le score de la dirigeante du Front national, bien plus élevé qu’en 2012. L’Union européenne sera donc au centre des débats des deux prochaines semaines, car tout oppose les deux candidats à l’Elysée sur ce sujet. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, est exceptionnellement sorti de sa réserve habituelle pour féliciter dès dimanche soir le candidat centriste et lui souhaiter "bon courage pour la suite". Marine Le Pen "vise la destruction de l'Europe", a justifié lundi son porte-parole, Margaritis Schinas. "Bruxelles était inquiet, il y a un soulagement", mais "il ne faut pas crier victoire car le second tour n'est pas joué", a pour sa part souligné le commissaire européen à l'Economie, le Français Pierre Moscovici (socialiste), en appelant à voter en faveur de M. Macron.