L’UE : un nain diplomatique ?

Avec les élections européennes, le Parlement ne sera pas le seul à être renouvelé. Dans la foulée, la Commission européenne changera à l’automne prochain, et avec elle, son Haut Représentant à la politique étrangère. Aujourd’hui, c’est Federica Mogherini qui occupe ce poste de « super Ministre » des affaires étrangères de l’UE. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle peine à porter la voix des 28 sur les différents dossiers diplomatiques qu’elle a eu à gérer. Pour des raisons de politique intérieure, d’histoire, d’accointance géopolitique, il y a toujours un État membre pour se démarquer des autres et empêcher une position commune, car dans ce domaine, il faut l’unanimité.

D’ailleurs, les 28 chefs d’État et de gouvernement ne semblent pas prêts à déléguer davantage leur diplomatie à l’UE et ils s'accommodent bien d’une personnalité qui ne fait pas de vagues.

Dans une chronique, Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge et président de l’alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ALDE) au Parlement européen, porte un regard critique sur le rôle limité de la diplomatie européenne face aux divergences de points de vue des États membres. Car il en va du maintien de l’UE sur l’échiquier mondial, au milieu de la Chine, de la Russie ou des États-Unis.

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