La Commission européenne vient d'ouvrir une enquête contre le géant de l'ameublement Ikea. Elle le soupçonne de bénéficier d'avantages fiscaux des Pays-Bas auxquels il n'avait pas droit. Si c'est le cas, ce serait contraire au principe de concurrence, dont la Commission est la gardienne dans toute l'UE. "Toutes les sociétés, grandes ou petites, multinationales ou non, doivent payer leur juste part d'impôts", a argué la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager. Cette enquête de la Commission fait suite à un rapport, publié par les eurodéputés verts en février 2016, selon lequel Ikea aurait évité de payer au moins un milliard d'euros d'impôts entre 2009 et 2014.
La Commission a fait de la lutte contre l'évasion l'une de ses priorités. A ce jour, elle a conclu cinq enquêtes sur des pratiques fiscales jugées illégales et elle a ordonné à quatre pays (Luxembourg, Pays-Bas, Belgique, Irlande) d'exiger le remboursement d'avantages indus qu'elles ont accordé à de grandes entreprises, dont Starbucks (Pays-Bas), Apple (Irlande), Amazon et Fiat (Luxembourg).