Climat : les dirigeants politiques belges sous pression

Manifestations, actions de désobéissance civile, pétitions... La pression des citoyens pour une politique climatique s’amplifie chaque semaine en Belgique. Et cela semble porter ses fruits ! Sous l’impulsion des partis écologistes, une proposition de « loi climat » a été déposée au Parlement.

« Nos politiciens hésitent. Ils savent exactement quoi faire pour le climat mais ils ont peur que leurs électeurs ne les suivent pas dans une ambitieuse transition climatique », assène Rebecca Thissen, chargée de recherche en justice climatique au Centre national de coopération au développement.

Pourtant, en Belgique, la population semble résolue et le fait largement savoir depuis près de deux mois. Les mobilisations citoyennes se multiplient : deux manifestations rassemblant près de 70.000 personnes à Bruxelles les dimanches 2 décembre et 27 janvier derniers ; des milliers de jeunes qui sèchent les cours chaque jeudi depuis 1 mois pour donner de la voix dans les grandes villes belges; ou encore des centaines de mails et de sms envoyés aux ministres de l’Environnement par les citoyens grâce à l’action Wake Up Your Ministers, qui ont saturé les lignes des cabinets ministériels.

Pression et pétition
Et les patrons s’y mettent aussi. La campagne Sign for my future, lancée ce mercredi, réunit citoyens, ONG, organisations de la société civile et dirigeants d’entreprises (AXA Banque, Carrefour Belgium, Facebook Belgium,...). Même si les patrons signent la pétition à titre personnel, Céline Tellier, directrice politique d’Inter-Environnement Wallonie, espère « qu’ils se positionneront positivement dans leurs entreprises ». Elle explique : « Il s’agit de montrer que toutes les sphères de la société sont partisanes d’une nouvelle politique climatique. Il est important de mettre en avant la diversité des acteurs qui se mobilisent dans la rue. À travers cette pétition, on veut donner un nouvel élan à la mobilisation. »

Caroline Vanpée et Valéry Lerouge