Certes il ne s’agissait que d’une réunion de travail, pour préparer le Conseil européen des 28 et 29 juin. Mais le fait est que la réunion de 16 chefs d’État ce dimanche n’a pas permis de trouver de consensus sur des solutions à mettre en place pour enrayer la crise migratoire, et promet un Conseil tendu.
L’Aquarius, le Lifeline, l’OpenArms… les navires d’ONG remplis de migrants récupérés dans les eaux internationales se suivent et se ressemblent. Depuis que l’Italie a refusé le 9 juin dernier d’accueillir l’Aquarius, la crise migratoire est (re)devenue aigüe dans l’Union Européenne et envenime les relations entre Rome et Paris. Emmanuel Macron a dénoncé la "part de cynisme et d’irresponsabilité du gouvernement italien". De son coté, Rome refuse les "leçons d'hypocrites" de Paris. En Allemagne, le ministre de l'intérieur décide de lancer un ultimatum à Merkel en demandant des solutions européennes concrètes pour trouver une solution au défi migratoire. C'est dans cette atmosphère que seize pays européens ont décidé de se retrouver lors d'un mini-sommet sur l'immigration, à la Commission européenne.
Ce mini-sommet avait aussi pour but de "sauver le soldat Merkel", en difficulté sur la question migratoire dans son pays.