La Commission européenne a mis sur la table mercredi 2 mai son premier budget post Brexit. L’exécutif européen se dote d’un budget à 27 de 1 279 milliards d’euros pour la période 2021-2027 (contre 1 087 milliards à 28 pour 2014-2020). Un budget en hausse malgré la perte de la contribution britannique.
Bruxelles propose de se concentrer sur les “nouvelles priorités” de l’UE comme la migration, la sécurité ou la défense. Elle veut également miser sur la jeunesse, et suggère de doubler son populaire programme Erasmus+.
Pour faire face à ces nouvelles dépenses, la commission européenne veut tailler dans le plus gros poste de dépense de l’Union Européenne : la Politique agricole commune (PAC). Elle propose d’y consacrer 265 milliards d’euros, contre 408,3 milliards dans le précédent budget. Soit une baisse de 5%. Une mesure qui irrite la France, principal bénéficiaire des aides directes.
La Commission prévoit aussi une série de “ressources propres” et une contribution des États membres plus importante. Les différents rabais accordés aux États membres seront supprimés.
Inédit, l’UE envisage un lien entre le versement des fonds européens à un pays et le respect de l’État de droit. La Hongrie ainsi que des pays comme la Pologne, la Roumanie, ou Malte se retrouvent dans le collimateur de la Commission européenne.