L’UE n’a pas trouvé de solution qui permette de rassembler une majorité d’Etats membres sur le sort du glyphosate. Pour la cinquième fois consécutive, la décision sur cet herbicide controversé , dont la licence expire en décembre 2017, a été renvoyée à une date ultérieure.
Hier, le Parlement européen a décidé de mettre la pression sur la Commission. Dans une résolution non-contraignante, les eurodéputés se sont prononcés contre le renouvellement pour 10 ans, préconisant une disparition de l’herbicide d’ici à 2022.
La Commission fait appel aux Etats-membres
Depuis deux ans, l’Union Européenne tergiverse sur ce dossier. Soucieuse de ne pas avoir à porter seule le fardeau d'une décision concernant la santé des consommateurs européens, la Commission européenne répète inlassablement que c’est une « responsabilité partagée » avec les Etats. Et c’est là que ça bloque. Pour valider le vote des pays, il faut une « majorité qualifiée », soit 55% des Etats et 65% de la population de l’Union Européenne. Impossible donc de faire sans les « poids lourds » de l’Union européenne. Initialement prévue pour dix ans, la Commission européenne a revu sa copie, à la veille du vote, en proposant d’abaisser la durée de l’autorisation , entre 5 et 7 ans. Mais le texte n’a visiblement par réussi à rallier assez d’Etats.
Les positions des pays
Emmanuel Foulon, l'assistant de l’eurodéputé socialiste belge Marc Tarabella, a dressé une liste des pays pour ou contre le renouvellement du glyphosate pour 10 ans.
Voici pourquoi l'Europe a reporté le vote #Glyphosate
Aucune majorité mais qd même 16 pays en faveur d'une prolongation de 10ans #Monsanto pic.twitter.com/QMy4lqtlFL— Emmanuel Foulon (@efoulon1) October 25, 2017
Pour approfondir ces informations, nous avons réalisé un tableau des revendications des pays membre, sur base des données fournies par des parlementaires européens proches du dossier.