Avec la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, il manquera 10 à 11 milliards d'euros dans les caisses de Bruxelles chaque année. Dans le même temps, l'UE doit financer de nouvelles mesures, en matière notamment de défense, de sécurité et de migrations...
L'Union craint de devoir faire des choix difficiles. Avec les nouvelles dépenses, "le trou total pourrait donc être jusqu'à deux fois plus élevé " que celui laissé par le seul Brexit, a annoncé le Commissaire européen au budget Günther Oettinger. Il a d'ailleurs invité les États membres à "ne pas faire la politique de l'autruche " et à exprimer des choix clairs, entre la quête de nouvelles ressources et des coupes dans le budget de l’UE. En 2017, ce budget s'élève à 157,9 milliards d'euros en termes d'engagements (sommes prévues pour des programmes pouvant s'étendre sur plus d'un an). Le Royaume-Uni, dont le retrait est programmé en mars 2019, est l'un de ses principaux "contributeurs nets", c'est à dire qu'il verse davantage qu'il ne perçoit. La perspective de ce "trou" fait craindre des tensions entre les 27 pays qui vont rester au sein de l’Union. La Commission a esquissé 5 scenarios possibles sur le futur budget de l'UE.