Face aux nombreux investissements venus du monde entier, et notamment de la Chine, l'Union européenne cherche à prendre des mesures de protection.
Les investissements chinois font trembler l'Europe et l'Union souhaite réagir. La Commission européenne a proposé, il y a six mois, une série de mesures pour mieux surveiller les investissements étrangers. Un mécanisme de filtrage des investissements directs étrangers (IDE) jugé peu contraignant.
Ce mardi, le député européen français, Franck Proust (PPE) a présenté un document de travail, dans le but de défendre et amender le texte proposé par la Commission européenne. C'est l'étape préalable au rapport législatif qui sera présenté le 22 mars en commission parlementaire. Il propose de mieux verrouiller les investissements étrangers en élargissant, par exemple, le périmètre des secteurs stratégiques protégés aux secteurs de l'aéronautique ou encore des médias. Parmi l’arsenal de mesures proposées, il suggère aussi une sorte de « droit de blocage » si la Commission européenne et au moins un tiers des États membres de l'UE, se prononcent contre l'investissement en vue.Dans ce cas, une "solution alternative" devrait être trouvée de manière collégiale. Ce document de travail trouvera de nombreux adversaires sur le parcours législatif. Les Pays-Bas ou le Royaume-Uni (pour des raisons idéologiques), et la Grèce et l’Espagne (qui accueillent volontiers les investisseurs chinois) verront d’un mauvais œil un durcissement des règles.