Le président catalan destitué est à Bruxelles depuis deux semaines. Son arrivée était une surprise, tant pour les catalans que les belges. Mais elle n’a rien d’illogique, au regard de la situation politique du pays hôte. La voix séparatiste est en effet puissante avec les Flamands de la N-VA (Nieuw-Vlaamse Alliantie), et son charismatique leader, le bourgmestre d’Anvers, Bart De Wever.
Et la venue de Carles Puigdemont est loin de faire l’unanimité. Le Premier ministre Charles Michel, mal à l’aise, prévenait dès le lendemain de son arrivée « Puigdemont sera traité comme n’importe quel citoyen européen ». En écho justement aux propos du secrétaire d'État à l'Asile et aux Migrations Theo Francken, membre du gouvernement et issu de la N-VA, qui avait évoqué un possible asile politique pour le dirigeant catalan.
Au-delà de la question catalane, cette venue a ravivé des tensions au sein de la coalition au pouvoir.