Pour le 13ème jour consécutif, des dizaines de milliers de personnes - dont de nombreux jeunes et des familles - sont descendues dans les rues des grandes villes de Roumanie et ont bravé le froid pour réclamer la démission du gouvernement, qu'ils accusent de miner la lutte contre la corruption. Ils étaient jusqu'à 50 000 à Bucarest devant le siège du gouvernement sur place de la Victoire, 10 000 à Cluj, 4 000 à Timisoara (ouest) et 5 000 à Sibiu (centre). Moins d'un mois après son investiture, le gouvernement roumain dirigé par le Parti social-démocrate (PSD) a suscité un mouvement de contestation populaire sans précédent depuis la chute du communisme en 1989 après avoir pris le 31 janvier, de nuit et en catimini, un décret assouplissant la législation anticorruption. Celui-ci aurait permis aux fonctionnaires et aux responsables politiques d'échapper à des peines de prison en cas d'abus de pouvoir constituant un préjudice inférieur à 44 000 euros.