L'austérité budgétaire, autrefois le maître mot de la Commission européenne, est sur le point de disparaître. Une décision qui s'explique pour plusieurs raisons, notamment politiques. Le budget de l'Italie est non conforme car sa dette publique explose, mais Bruxelles laisse faire. L'Espagne a également un budget non conforme avec un déficit supérieur à 3%, mais l'Europe ferme les yeux. Idem dans le cas du Portugal ou encore Chypre. Il n'y aura pas de sanction à la clé cette année. Pour soutenir la croissance encore fragile, Bruxelles tourne la page de la rigueur imposée aux pays européens pendant la crise. Une bonne nouvelle pour la classe politique française à gauche comme à droite. En visite à Berlin, Manuel Valls va même plus loin. Pour lui, la locomotive de l'Europe, l'Allemagne, doit soutenir la croissance. Un appel pour l'instant resté sans réponse.