Le phénomène grandit chaque année : de plus en plus de Belges traversent une frontière pour aller se ravitailler. Au Luxembourg (essentiellement pour les cigarettes et le carburant), mais aussi en Allemagne ou en France, des centaines de voitures belges sur les parkings d’hypermarchés frontaliers. Dans les chariots : de l’eau minérale, des sodas, de l’alcool, mais aussi du poisson, des produits de quincaillerie… car tout ou presque est moins cher chez les voisins.
Plusieurs raisons à ces différences de prix : d’abord une TVA plus élevée en Belgique (taux « normal» à 21% contre 17% au Luxembourg, 19% en Allemagne et 20% en France). Un marché plus petit qui limite la capacité de négociation des distributeurs avec leurs fournisseurs. Des coûts marketing plus importants dus à la traduction en 3 langues des publicités et de packaging. Mais aussi des hausses de taxes sur le soda, l’alcool, ou celle sur les bouteilles plastique « à usage unique » pour favoriser le recyclage... Les achats transfrontaliers représenteraient 5 milliards d'euros de manque à gagner pour les commerçants belges du royaume.