Il n’y aura pas de gouvernement sous le sapin de Noël [revue de presse 15/12]

La photo, étonnante, est publiée par de nombreux journaux ce matin. Elle a été prise de l’extérieur d’un bâtiment annexe du Parlement. On y voit Angela Merkel à l’étage supérieur s’entretenir avec les responsables du parti frère bavarois, la CSU, alors qu’à l’étage du dessous on aperçoit Martin Schulz en grande discussion avec la présidente du groupe SPD au Bundestag. Un cliché qui symbolise l’ambiance qui entoure les discussions qui viennent de débuter entre la CDU et le SPD pour la constitution d’une nouvelle grande coalition. Chaque camp doit d’abord faire le point de son côté, car cette nouvelle alliance ne suscite pas l’enthousiasme général. C’est particulièrement vrai du côté du des sociaux-démocrates, très divisés sur la question, et qui n’ont pas encore formellement décidé s’ils voulaient gouverner à nouveau avec Angela Merkel. La direction du parti doit dire aujourd’hui si les négociations peuvent continuer, mais cela ne constituera pas un feu vert définitif. Le Tagesspiegel souligne ce matin que cela « va durer avant que le SPD ne prenne une décision », alors qu’en face la CDU doit « prendre beaucoup de précautions face aux hésitations de son ex-partenaire ». L’Allemagne n’a toujours pas de gouvernement, et cela semble acquis qu’elle n’en aura pas pour Noël.

Pour le menu de Noël, les Allemands vont vous surprendre…

Que mange-t-on en Allemagne le soir du 24 décembre ? De la dinde ? Du foie gras ? Des fruits de mer ? Rien de tout cela, les Allemands restent beaucoup, beaucoup plus sobres. Selon un sondage, dont la Bild se fait ce matin l’écho, le plat préféré pour le réveillon de Noël est une saucisse accompagnée de salade de pommes de terre. C’est en tout cas ce que répondent 43% des sondés, un tiers citant le canard ou l’oie, et 20% la… raclette (!). Bon appétit et joyeux Noël !

A Berlin, la scène techno considérée comme un patrimoine à protéger

La capitale allemande est réputée depuis des décennies pour la qualité et la diversité de ses clubs de musique électronique. Mais la scène techno est de plus en plus menacée par la pression immobilière et les plaintes des riverains. La ville a décidé, pour la première fois, de créer un fond de soutien, une enveloppe d’un million d’euros pour aider les clubs à s’équiper en isolation acoustique, mais aussi pour engager plus de personnel afin de gérer la clientèle et les relations avec le voisinage. Un effort financier conséquent, mais pour l’élu qui porte le projet, un député écologiste lui-même clubber assumé, « la culture techno a tellement donné à Berlin qu’utiliser l’argent du contribuable pour lui venir en aide est la moindre des choses ».

 

Bonne journée !

 

Toute l'équipe du bureau de Berlin.