C’est devenu presque quotidien. Le parti d’extrême-droite AfD se retrouve une nouvelle fois au coeur d’une polémique. Alexander Gauland, la co-tête de liste de l’AfD affirme dans un discours révélé par le site internet “BuzzFeed” qu’il veut “tirer un trait” sur le passé nazi de l’Allemagne”. Il précise que si les Français peuvent fêter leur empereur et les Anglais Wiston Churchill alors les Allemands ont aussi “le droit d’être fiers des prestations de [leurs] soldats pendant les deux guerres mondiales”. Depuis le début de la campagne, les autres partis demandent à l’AfD de clarifier ses positions sur les groupes nationalistes et négationnistes, mais les deux têtes de liste aiment jouer avec leur électorat: Alice Weidel, d’un côté, préfère rassurer les nouveaux électeurs et Gauland, quant à lui, provoque pour gagner des voix auprès des plus virulents.
Habitué des coups d’éclat, Gauland avait déclenché une polémique suite à des propos sur Aydan Özoguz, la secrétaire d’État chargée de l’intégration. Selon Gauland, la fille de travailleurs immigrés turcs “n’a rien à faire dans ce pays”. Le candidat populiste avait alors répété que “Dieu merci, nous allons pouvoir ensuite nous en débarrasser en Anatolie”. De nombreux députés du Bundestag se sont dits indignés de cette nouvelle provocation et ont précisé que l’Allemagne ne pouvait ignorer son passé. Selon le dernier sondage, le parti d’extrême-droite pourrait obtenir 12% des voix aux prochaines élections législatives.
Angela Merkel déstabilisée après une question d’une retraitée
La chancelière, qui participait hier à l’émission de la ZDF “En clair, Madame Merkel?”, a semblé déstabilisée par une question sur les retraites. Petra Vogel, une retraitée originaire de Bochum (Rhénane-du-Nord-Westphalie) a interpellé Angela Merkel sur le montant de sa retraite. Elle a travaillé pendant plus de 40 ans dans une entreprise de nettoyage mais ne perçoit que 654€ par mois. La femme de ménage reproche à Merkel de ne pas apporter de solutions à sa situation et de ne pas prendre exemple sur le système autrichien qui encadre le montant des retraites. Vogel souhaite que tous les retraités touchent au moins 1000€ par mois.
La chaine de télévision ZDF n’a cependant pas précisé que Petra Vogel est une militante engagée du parti “Die Linke”. Si la pauvreté chez les séniors est un thème fréquemment abordé par le SPD, la candidate de la CDU a montré quelques fragilités sur ce thème. Après de longues secondes d’hésitation, Merkel n’est pas parvenue à donner une réponse concrète. “Je comprends que vous soyez mécontente”, a-t-elle finalement répondu, ce qui a provoqué de vives réactions dans le public. Et Merkel de conclure, en souriant et avant de passer à la question suivante: “ce n’est pas comme si en Allemagne, tous les retraités avait une vie difficile”.
La piètre performance de la chancelière pourrait faire gagner quelques points à l’opposition qui a construit sa campagne autour de la politique sociale. A neuf jours du scrutin, la CDU reste loin devant le SPD. Le parti de la chancelière est crédité de 36% d’estimation de votes contre 23% pour celui de Martin Schulz.
550 kilomètres à cheval pour aller chercher son petit-fils à l’école
C’est la belle histoire du jour ! Hans Watzl, un Bavarois de 62 ans, a promis à son petit-fils qu’il irait le chercher à l’école à cheval. Si cette promesse paraît déjà très surprenante, le nombre de kilomètres qui les séparent l’est encore plus: 550 kilomètres de distance entre son domicile en Bavière et l’école de son petit-fils Hannes qui vit à Münster, dans le nord-ouest de l’Allemagne.
Parti il y a une semaine avec ses deux chevaux Solfari et Fluga, Hans espère arriver le 1er octobre. S’il n’est pas ralenti par le mauvais temps, Hans aura mis 23 jours pour aller chercher son petit-fils à l’école. La seule motivation de ce long périple: montrer « qu’une promesse, c’est une promesse”. Son petit-fils qui trouve “ très drôle” que son grand-père soit “célèbre”, attend avec impatience son arrivée à Münster.