Pas de bonus pour les pontes de la Deutsche Bank ! [revue de presse 19/01]

Le patron de la première banque allemande continue sa politique de suppressions des primes pour les grands managers. Les membres du conseil de direction ne toucheront pas de bonus cette année, c’était acté, mais le serrage de vis va aussi toucher 25% des cadres de l’entreprises, avec des primes qui vont diminuer parfois de 90%… La Deutsche Bank lutte toujours pour sortir la tête de l’eau, avec des pertes encore très importantes en 2016, de l’ordre d’un milliard d’euros. Ces efforts sont salués par la Bild: «  la direction de la Deutsche Bank a visiblement compris que la crise et les salaires de luxe ne sont plus compatibles. Espérons que le management de Volkswagen en arrive à la même conclusion. La Deutsche Bank montre qu’il existe une autre voie, et que cela ne demande qu’un peu de bonne volonté. Il en faudrait plus s’il-vous-plait ! ».

« La face immonde » de l’AfD

La presse revient très largement sur la déclaration d’un élu de l’AfD qui fait scandale. Bjorn Höcke, le chef du parti populiste allemand dans la région de Thuringe, a condamné le fait que l’Allemagne soit le seul pays au monde à avoir un mémorial de l’Holocauste en plein cœur de sa capitale, qu’il a qualifié de « monument de la honte ». Pour la Bild, Höcke est l’un des représentants de la « face immonde » de l’AfD. Les appels à sa démission se multiplient, et l’affaire est très embarrassante pour Frauke Petry. La patronne de l’AfD aimerait en effet que son parti se respectabilise dans la perspective des prochaines élections générales (qui auront lieu le 24 septembre prochain), mais elle doit composer avec cette frange extrémiste, très présente notamment dans les régions de l’ex-RDA.

Les Verts en route vers une alliance avec la CDU ?

A propos des élections générales, la désignation par les militants des Verts allemands de leurs candidats pour le poste de chancelier a ouvert les spéculations pour une possible coalition avec la CDU. Katrin Göring-Eckardt et Cem Özdemir porteront les couleurs vertes, et les deux représentent l’aile pragmatique du parti, plus ouverte à une possible alliance avec les conservateurs et Angela Merkel. Die Welt souligne que ce choix pourrait changer beaucoup de choses: « cela élargit les possibilités de coalitions gouvernementales et cela renforce les forces démocratiques. A partir d’aujourd’hui, la seule alternative réaliste à la Grande Coalition est une alliance entre la CDU/CSU, les Verts et le FDP (Libéraux). Özdemir, qui est aussi à l’aise avec Merkel qu’avec le patron du FDP, est la bonne personne pour préparer les Verts à une alliance que beaucoup de militants considèrent comme contre-nature. Il y a beaucoup d’enjeux, car une nouvelle Grande Coalition serait un désastre démocratique pour l’Allemagne ».

 

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