Le parti populiste AfD refuse d’être taxé d’extrémiste, mais le profil de certains de ces élus apporte un démenti cinglant. L’un de ses représentants au Sénat de Berlin, élu dimanche dernier, est un extrémiste notoire, admirateur du nazisme et ancien membre de la « German Defence League », une organisation d’extrême-droite placée sous surveillance en 2013 par les services de renseignements intérieurs. Kay Nerstheimer a quitté le groupe à ce moment-là, mais, comme le rapporte la Süddeutsche Zeitung, il n’a rien renié de ses opinions. Sur sa page Facebook, on trouve plusieurs messages à la gloire de l’Allemagne nazie, comme cette photo de soldats du IIIe Reich et ce commentaire: « chacun d’entre eux est un exemple pour le peuple ». En janvier de cette année, il qualifiait les réfugiés de « parasites » ou de « vermine »… La direction de l’AfD a refusé de dire si elle envisageait des sanctions ou une exclusion. Ce n’est pas la première fois que cela se produit au sein du parti. La section locale du Bade-Wurtemberg se déchire depuis des semaines sur le cas de l’un des leurs, auteur en 2012 d’un livre négationniste. Lui non plus n’a pas été exclu de l’AfD.
A l’Est, rien que des fachos ?
Les déclarations de la commissaire du gouvernement chargée de l’Allemagne de l’Est sont abondamment commentées ce matin. Selon Iris Gleicke, « l’extrême-droite sous toutes ses formes présente un danger réel pour le développement économique et social des nouveaux Länder ». C’est à l’Est que l’AfD a connu ses plus grands succès, c’est à l’Est que se produisent le plus d’attaques xénophobes et d’incendies de foyers de réfugiés. Pour le Tagesspiegel, « ce n’est pas une surprise car nous avons échoué à faire la promotion des valeurs démocratiques après la chute du Mur ». Il ne faut pourtant pas stigmatiser uniquement les « racistes est-allemands », souligne la Süddeutsche Zeitung. « Très peu d’entreprises se sont installées à l’Est après la chute du Mur. Et la haine est née de ces inégalités. Mais l’Est est aussi en faute. Aucun parti ne s’est attaqué à la xénophobie endémique du régime de la RDA. Cela revient les hanter aujourd’hui ».
La première ministre norvégienne n’est pas une ordure
Edna Solberg nous avait déjà surpris en jouant à Pokemon Go entre deux réunions lors d’un déplacement officiel à l’étranger. Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, la cheffe du gouvernement norvégien apparaît cette fois-ci dans une position très inhabituelle, juchée à l’arrière d’un camion-poubelle électrique. La séquence vise en réalité à montrer que la Norvège poursuit sa route vers la transition énergétique.
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