Vers un compromis sur le plafond de réfugiés ? [revue de presse 21/09]

Angela Merkel ayant commencé son mea-culpa sur la gestion de la crise des réfugiés, ses alliés bavarois de la CSU ont pour une fois réagi autrement que par des critiques en règle. L’allocution de la chancelière était « remarquable », a même déclaré son président, Horst Seehofer. « Même elle ne peut plus ignorer qu’une bonne partie de la population a besoin d’autre chose que de réthorique. Son changement de ton est un façon de reconnaître cela ». Mais très vite, le patron de la CSU a ressorti  les griffes: « nous ne sacrifierons pas nos objectifs politiques pour trouver un accord » avec la CDU, une allusion au plafond de 200.000 réfugiés par an, réclamé par sa formation. Merkel n’en veut pas sous cette forme, mais ne ferme pas la porte au principe. Et la cheffe du groupe CSU au Bundestag a semblé faire un pas hier en direction de la chancelière, évoquant un « objectif » plutôt qu’une limite. « On peut en discuter », a-t-elle dit. Seehofer a du mettre les points sur les « i ». Lui seul assume et porte la parole de la CSU, tout le reste est « des opinions personnels ».

L’Autriche sans président jusqu’en 2017

C’est aujourd’hui que le Parlement autrichien doit adopter la proposition du gouvernement de repousser au 4 décembre l’organisation du second tour à rejouer de la présidentielle (le scrutin du 22 mai a été annulé pour vices de forme). Presque tous les partis soutiennent ce report et cette nouvelle date, la proposition devrait donc être largement votée. Mais l’Autriche devra encore patienter avant d’avoir un président. En effet, le futur élu ne prêtera serment que le 26 janvier 2017. C’est long, et cela permettra à chacun des des deux camps (les populistes du FPÖ avec Norbert Hofer, les Verts avec Alexander van der Bellen), d’engager d’éventuels recours. Et un problème majeur se profile: l’actualisation des listes électorales. Entre le premier tour de l’élection, qui a eu lieu le 24 avril, et ce tour final, des dizaines de milliers d’électeurs sont morts, alors que des dizaines de milliers d’autres se sont inscrits sur les listes.

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