Son ministre de l’Intérieur est favorable à un interdiction partielle, ses alliés bavarois de la CSU réclament à corps et à cri une interdiction totale. Angela Merkel s’est exprimée hier sur ce débat sensible qui agite l’Allemagne depuis le début du mois d’août. Pour la chancelière, le voile intégral, burqa ou niqab, est « un obstacle à l’intégration ». Mais elle refuse une interdiction totale dans l’espace public, souhaitant en revanche des « règles claires » pour une interdiction partielle dans certains lieux, comme les administrations ou les tribunaux.
Non, les réfugiés ne retournent pas en « vacances » dans leur pays d’origine
Le titre du quotidien Die Welt avait de quoi étonner: « des réfugiés vont en vacances là où ils étaient persécutés ». Selon le journal, qui citait des sources au sein de l’agence berlinoise pour l’emploi, des réfugiés retourneraient donc en Syrie, en Irak, ou en Afghanistan « pour les vacances », avant de revenir en Allemagne… Il n’y a aucun chiffre, aucun exemple concret dans l’article pour donner une ampleur ou non à ce phénomène mais l’information a vite fait le tour du web allemand. Les associations qui travaillent auprès des réfugiés sont pourtant extrêmement sceptiques sur la réalité de ces retours. Un réfugié qui touche les allocations de base Hartz IV peut certes être absent de son lieu d’habitation pendant 21 jours sans être obligé de dire où il va. Mais s’il sort d’Allemagne, il devra repasser les contrôles à la frontières et risque fort de perdre son statut de réfugié (revenir dans son pays d’origine est un motif suffisant selon la convention de Genève). Le risque est tel qu’il semble peu probable que beaucoup tentent ce voyage aller-retour. Sauf extrême nécessité, comme un décès dans la famille. On est donc loin d’un phénomène généralisé et de « vacances ».
Bonne journée !
Toute l'équipe du bureau de Berlin.