Les dimanches électoraux se suivent, mais ne se ressemblent pas pour le parti de la chancelière. La CDU a en effet remporté les élections communales qui ont eu lieu hier dans le Land de Basse-Saxe. Avec 34,4% des voix, elle devance le SPD (31,2%), les Verts (10,9) et les populistes de l’AfD (7,8). Notons tout de même que ce score est en baisse par rapport aux derniers scrutins de 2011, quand la CDU totalisait 37% des voix. Mais le parti chrétien-démocrate souffre un peu moins que la gauche, SPD et Verts perdant 4 points entre les deux élections. A Hanovre, la coalition rouge-vert devrait perdre la ville, qu’elle dirige pourtant depuis 1989. Encore une fois, ces élections montrent que le paysage politique allemand est en pleine recomposition. Mais les populistes ont raté leur pari. Eux qui espérait une moyenne de 10% sont loin de leur objectif, même si le chef du SPD en Basse-Saxe a du reconnaître que l’AfD était « désormais un fait politique » dans la région.
Sommet crucial pour la grande coalition
Ces résultats interviennent alors que doit avoir lieu ce midi à la chancellerie une rencontre très importante entre Angela Merkel et son turbulent « allié » bavarois de la CSU, Horst Seehofer. Le chef du SPD et vice-chancelier Sigmar Gabriel sera aussi de la partie. Merkel et Seehofer vont-ils trouver un compromis sur le dossier des réfugiés, alors que le parti bavarois a fait des propositions que les populistes de l’AfD ne renieraient pas (voir Ici Berlin de vendredi), notamment la fixation d’un plafond annuel de 200.000 réfugiés ? Pour la Bild, « l’AfD sortira toujours vainqueur de ce genre de course, car ils n’auront qu’à demander un plafond encore plus bas. Est-ce que cela en vaut la peine ? Non. Il doit y avoir un autre moyen de rassurer les citoyens désorientés, pour leur dire qu’un autre million de réfugié ne va pas suivre le million déjà arrivé ». Mais le Spiegel résume toute la difficulté de la tâche pour la chancelière qui doit « encore et encore expliquer ce qu’elle fait et pourquoi elle le fait. Si elle veut terminer son mandat en vainqueur, elle doit atteindre les électeurs partis à l’AfD, mais aussi son propre parti, Sigmar Gabriel et Horst Seehofer, le tout en même temps. »
Envoyer une lettre au paradis ? Ça peut marcher…
La belle histoire du jour nous est contée par le Rheinische Post. Souhaitant avoir des nouvelles de son grand-père décédé, Phil, un petit garçon de 5 ans, a envoyé un mot accroché à un ballon gonflé à l’hélium. Dans sa lettre, il lui demande si tout va bien pour lui au paradis, et si les gens sont gentils avec lui. Quelques jours plus tard, le petit Phil a reçu par la poste un ours en peluche et une lettre disant : « Je te donne cet ours pour te réconforter quand tu es triste. Ne t’en fais pas pour moi, je vais très bien même si tu me manques beaucoup. Je t’aime. Papi. ». La mère du jeune garçon aimerait maintenant retrouver l’expéditeur de cette lettre pour le remercier, sans en parler bien sûr à Phil…
Bonne journée !
Toute l'équipe du bureau de Berlin.
