Tous les quotidiens reviennent en longueur sur le discours prononcé hier par Angela Merkel devant les députés. C’était sa première vraie allocution après la claque électorale reçue dimanche dans le Mecklenburg-Poméranie occidentale, où son parti, la CDU, a été supplanté par les populistes de l’AfD. Tout en prenant la mesure de la menace (« l’AfD est un problème pour nous tous », a-t-elle souligné), la chancelière a une nouvelle fois défendu son bilan. « La situation s’est nettement améliorée par rapport à l’année dernière. L’Allemagne restera l’Allemagne, avec tout ce qui nous est cher ». Serait-ce le slogan de sa future campagne, se demande la Bild ?
Le grand quotidien bavarois, la Süddeutsche Zeitung, semble aller dans le sens de la chancelière: « Alors que nous nous sommes éloignés de cette culture de l’accueil depuis un an, nous ne devrions pas avoir honte d’avoir aidé des gens dans le besoin. En fait, nous devrions même en être fiers. Cela pourrait nous aider à relever les défis qui se présentent à nous. » La TAZ (gauche) comprend aussi la position d’Angéla Merkel, lorsqu’elle attaque, en creux, ceux qui conteste sa politique sans forcément proposer d’alternatives : « elle nous dit de ne pas suivre ceux qui ne sont pas intéressés par les solutions, sinon nous n’irons nulle part. Ce n’est pas faire preuve de lâcheté, ce n’est pas de la combine politique. Cela montre simplement qu’elle sait qu’imiter le dissous des populistes peut couter très cher le jour de l’élection ».
Polémique au Danemark sur les quotas ethniques
Un collège danois a déclenché une vive polémique après avoir mis en place des quotas ethniques dans ses classes du premier niveau. Il y en a sept, et dans trois d’entre elles la part d’élèves issus des minorités ethniques est limitée à 50%. Les quatre autres classes sont composées uniquement d’élèves d’origine étrangère. Le directeur de l’établissement, situé à Aarhus, s’est défendu de faire de la discrimination : « pour qu’une vraie intégration ait lieu dans une classe, il faut qu’il y ait suffisamment de gens des deux groupes », a-t-il expliqué sur la télévision publique, soulignant que c’était « la moins pire des solutions » alors que son collège a vu la part d’élèves d’origine étrangère passer de 25% en 2007 à 80% cette année. Mais cette décision a créé la polémique, le Conseil danois de l’égalité devrait être prochainement saisi. La ministre de l’éducation a demandé une enquête pour s’assurer que ces quotas respectaient la loi, mais elle a aussi annoncé réfléchir à des mesures pour favoriser la mixité dans les écoles danoises et éviter les classes ghettos.
L’amour de jeunesse du pape Benoît
L’ancien souverain pontife est tombé amoureux lorsqu’il était étudiant. C’est ce que révèle un journaliste allemand, Peter Seewald, qui publie aujourd’hui un livre d’entretien avec Benoit XVI. Cette histoire de cœur ne figure pourtant pas dans son ouvrage, Seewald l’évoque en fait dans une interview au journal Die Zeit publiée aujourd’hui. Celui qui s’appelait alors Joseph Ratzinger « est tombé amoureux, et c’était du sérieux. La décision de choisir le célibat a été une décision difficile pour lui. ». Mais on ne sait rien de l’identité de celle qui aurait fait (presque) succomber le futur pape.
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