Un allemand sur dix veut que son pays doit dirigé par un dictateur, 1 sur 12 pense que le peuple allemand est supérieur par nature aux autres, 4 sur 10 pense que les musulmans ne devraient pas avoir le droit de venir en Allemagne… La dernière livraison de l’étude réalisée tous les ans depuis 2002 par l’université de Leipzig est largement reprise par la presse allemande, tant elle inquiète sur l’évolution des mentalités dans le pays. Le rejet de l’Islam est de plus en plus marqué: 36,6% des personnes interrogées (2240) se disent opposées à ce que plus de musulmans viennent dans le pays. La moitié des sondés a le sentiment « d’être étranger dans son propre pays », une hausse de 7 points par rapport à la dernière étude réalisée en 2014.
Pour les auteurs du rapport, la société allemande se polarise et se radicalise, une partie n’excluant plus le recours à la violence, l’autre étant prête à aider activement les réfugiés. Globalement, les idées extrémistes sont devenues plus acceptables, un tiers des sondés exprimant ouvertement des idées xénophobes. « Le potentiel pour l’extrême-droite et les partis populistes est plus grand que ce que les résultats électoraux ont montré jusqu’ici », souligne l’un des auteurs.
Enfin, notons que l'homophobie est elle aussi en progression: 40% des sondés trouvent "dégoutant" deux personnes de même sexe qui s'embrassent dans la rue, contre 25% en 2011.
Retour au Stade de la Peur
L’Allemagne affronte la Pologne ce soir au Stade de France, le « Stade de Angst » (Angst = peur) comme titre le Tagesspiegel en référence au match amical du 13 novembre dernier, quand la Mannschaft avait du passer la nuit dans les vestiaires après la série d’attaques terroristes autour de l’enceinte sportive et à Paris. L’épisode a été un vrai traumatisme dans l’équipe allemande, mais pour le sélectionneur Jogi Löw, pas de doute: « l’équipe a tourné la page » . Place au sport donc, même si le match est classé à « hauts risques ». Il y a 300 à 400 supporters violents côté allemand et polonais selon les estimation de la police allemande. Et les rencontres entre les deux équipes donnent presque toujours lieu à des affrontements.
L ’intention était belle, elle le conduit au poste
Un citoyen exemplaire se propose de nettoyer l’entrée d’une gare et se retrouve au poste… C’est la Süddeutsche Zeitung qui revient sur cette drôle d’histoire. Un habitant de Munich , trouvant l’endroit trop sale, s’est proposé pour nettoyer l’entrée de la Ostbanhof. « Il aime la propreté et savait que personne d’autre ne le ferait », a expliqué un porte-parole de la police. Il voulait notamment enlever les capsules de bouteilles incrustées dans le sol et utiliser pour cela un couteau. Afin d’éviter tout malentendu, il a prévenu auparavant la police, mais malheureusement son couteau était trop long et figurait sur la liste des armes interdites dans l’espace public. L’homme a donc été interpellé par la police… mais ne leur en a pas tenu rigueur. Rapidement libéré, mais risquant des poursuites, il a continué travail avec… un tournevis.
Bonne journée !
Toute l'équipe du bureau de Berlin.