C'est une charge très dure qu’a lancé le vice-chancelier allemand Sigmar Gabirel contre les populistes de l’AfD. Dans une interview accordée hier au groupe de médias Funke, le président du SPD a comparé de façon indirecte le parti d’extrême-droite aux nazis. « Tout ce qu’ils ont à dire, je l’ai déjà entendu de la bouche de mon père qui était un nazi jusqu’à son dernier souffle… » Et le bras gauche de Angela Merkel de poursuivre: « ils veulent revenir à l’époque étouffante de la RFA des années 60, quand les femmes étaient à la maison, quand les étrangers, les gays et les lesbiennes devaient se rendre invisibles et quand on entonnait des chants de la Wehrmacht le soir en buvant de la bière. Horrible ». Cette stratégie très offensive contre un parti qui est crédité de 15% des voix dans les sondages sera-t-elle efficace ? La chancelière pense le contraire. Elle avait récemment exposé sa stratégie devant les cadres de son parti la CDU, leur demandant d’éviter les attaques trop frontales qui, selon elle, ne font que renforcer les électeurs de l’AfD dans leurs convictions. Le SPD a très clairement une autre vision des choses.
Un prélude prometteur !
Certes, c’est un peu friable en défense. Certes, ce n’est pas aussi fluide que lors de la dernière Coupe du Monde. Mais, attendue au tournant, la Mannschaft a rempli son contrat avec une première victoire dans l’Euro contre l’Ukraine (2 buts à 0). « C’était juste ! », s’exclame à la Bild à la une, visiblement soulagée. Le quotidien salue la performance du gardien Manuel Neuer, crédité de la meilleure note possible, du milieu Toni Kroos (qui a touché 2000 ballons !), et surtout l’action héroïque du défenseur Jérôme Boateng qui a sauvé son équipe en repoussant une frappe ukrainienne sur sa ligne de but. Pour la BZ, « notre héros de Berlin tient la victoire au bout du pied ». « Merci voisin ! » titre de son côté le Hamburger Morgenpost, en référence aux déclarations d’Alexander Gauland, numéro 2 de l’AfD, selon lequel « les gens aiment Boateng comme footballeur, mais n’en voudraient pas comme voisin ». Une phrase qui avait provoqué un tollé en Allemagne.
Bonne journée !
Toute l'équipe du bureau de Berlin.