Qui sera le prochain président allemand ? [revue de presse 06/06]

L’incertitude est levée: le président de la République Fédérale, Joachim Gauck, ne souhaite pas faire une deuxième mandat. Il s’en expliquera officiellement à la mi-journée (même si l’on sait que sa femme, craignant pour la santé de son mari de 76 ans, a joué un rôle important dans cette décision) et les spéculations vont déjà bon train sur le profil de son successeur qui sera désigné par le Parlement en février 2017. La Bild dresse la liste des « favoris »: on y retrouve l’actuel ministre des Finances CDU Wolfgang Schäuble (mais avec un profil trop politique selon le journal), le ministre des Affaires étrangères SPD Frank-Walter Steinmeier (même défaut que son collègue ministre), le président du Bundestag, la directrice d’un centre de recherches sociales lié au SPD, à moins que ce ne soit un « candidat surprise ». Toute la difficulté est de trouver une personnalité qui conviennent aux deux partis, SPD, et CDU, avec une autorité morale suffisante pour « habiter » cette fonction très protocolaire, mais importante dans la République fédérale.

Les provocations sans fin de l’extrême-droite

Il avait déclaré il y a une semaine que « personne ne voulait comme voisin » le défenseur de la Mannschaft Jérôme Boateng. Alexander Gauland, numéro 2 du parti populiste AfD, multiplie les provocations. L’édition dominicale de la FAZ a publié des extraits d’un discours qu’il a prononcé récemment dans les environs de Berlin. Angela Merkel y est qualifiée de « chancelière-dictateur », les partis de la coalition accusés de mener une politique de « submersion humaine », une « tentative pour remplacer le peuple allemand par une population venant des quatre coins du monde »: des propos très proches du discours du parti néo-nazi NPD, et du mouvement xénophobe Pegida. Gauland incarne la ligne dure de l’AfD. Et ses dérapages n’ont pas eu jusqu’ici d’effets négatifs dans les sondages: le parti est crédité de 15% des intentions de vote.

Avis de recherche pour une relique

La relique de Jean-Paul II consistait en un bout de vêtement taché du sang de l’ancien pape. Elle figurait à la base d’une statue dans une petite boîte en verre. Les voleurs l’ont cassé avant de s’emparer du bout de tissu ensanglanté. Le vol a été constaté hier par des visiteurs. Le prévôt de la cathédrale de Cologne est effondré: « la valeur matérielle est faible, mais la valeur spirituelle est bien plus élevée ».

 

Bonne journée.

 

Toute l'équipe du bureau de Berlin.