Le Bundestag doit se prononcer aujourd’hui sur une résolution reconnaissant le génocide arménien, un texte préparé par la la grande coalition CDU-SPD et soutenue par les Verts. Son adoption ne fait donc guère de doute, et cela va encore compliquer les relations déjà difficiles entre Berlin et Ankara. La chancelière a fait savoir qu’elle soutenait la résolution, mais elle ne sera pas présente au Parlement aujourd’hui, une visite de terrain étant déjà prévue à son agenda. Le hasard fait bien les choses… Le président truc Erdogan l’a appelé mardi pour lui tout le mal qu’il pensait de cette initiative, alors que le premier ministre turc a qualifié ce vote « d’absurde ». Cela va-t-il remettre en cause l’accord avec l’Union Européenne sur les réfugiés ? Pour la Süddeutsche Zeitung, « l’élément central de cette résolution est juste. Ce qui s’est passé est un génocide, et doit donc être qualifié comme tel. Mais le timing et les circonstances de ce vote créent toutefois un malaise. On peut douter que cela ne relève pas du passé, mais est dicté par les circonstances politiques actuelles ». Le comportement de la Turquie sur les réfugiés, l’Etat de droit et la démocratie, suscite en effet de plus en plus d’hostilité parmi la classe politique allemande.
Le psychodrame de la grande coalition
Le torchon brule toujours, doucement mais sûrement, entre la CDU d’Angela Merkel et son allié bavarois de la CSU. Thomas de Mazière, le ministre de l’Intérieur (CDU), a accusé la CSU de « diviser » les deux formations. Pour son collègue des Finances, Wolfgang Schäuble, les conservateurs bavarois sont responsables de la situation actuelle, avec des sondages mettant pour la première fois l’alliance CDU-CSU en-dessous des 30% des intentions de vote. Réplique cinglante du ministre bavarois des finances: « c’est la CDU qui perd des électeurs, pas la CSU ». Le « sommet entre les deux partis, prévu les 24 et 25 juin à Potsdam, promet d’être animé…
La France a gagné l’Euro !
Forcément, un tel titre à la une de la Bild a tout de suite retenu notre attention. Coquille ? Humour allemand déplacé ? Faille spatio-temporelle ? Il s’agit en réalité du pronostique réalisé par le département statistiques de l’université d’Innsbruck, en Autriche. Soit la compilation des données émanant de 19 sites de paris sportifs en ligne. Et cela n’a rien de farfelu, l’université avait déjà identifié, grâce à cette méthode, le gagnant de la coupe du monde 2010 et de l’Euro 2012. La France aurait donc 21,5% de chances de remporter l’épreuve, devant l’Allemagne (20,1%), l’Espagne (13,7%), l’Angleterre (9,2%) et la Belgique (7,7%).
Bonne journée !
Toute l'équipe du bureau de Berlin.