Croissance: l’Allemagne a lâché les rênes [revue de presse 13/05]

L'Allemagne a lâché du lest… et l’économie s’en porte très bien ! Au premier trimestre, la croissance du PIB a atteint 0,7%, plus que la hausse de 0,5% estimée par les analystes. La raison de ce coup de fouet est simple: la demande intérieure est toujours très forte. La consommation des ménages, mais aussi les dépenses publiques et les investissements privés, ont porté l’activité. L’Allemagne a souvent été accusée par ses partenaires européens de rechercher l’équilibre budgétaire à tout prix, de ne pas assez investir, et donc d’handicaper la croissance européenne. La donne est visiblement en train de changer. D’ailleurs, un accord a été trouvé ce matin dans l’industrie entre le patronat et le syndicat IG Metall. L'accord, qui s’appliquera d’abord aux salariés de l’industrie dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, prévoit une hausse des salaires de 4,8 % (!) sur 21 mois. De quoi encore booster la consommation intérieure.

Non au chantage de la Turquie

C’est peu dire que les déclarations récentes venues d’Ankara ont été mal prises en Allemagne. Alors que le Parlement européen refuse de lever les restrictions sur les visas tant que la Turquie n’aura pas rempli les 72 critères requis, un conseiller du président turc a menacé de « relâcher tous les réfugiés » présents dans le pays. Hier la Welt saluait la position ferme du Parlement européen: « le président Erdogan va se rendre compte que l’Union Européenne n’est pas un bazar turc dans lequel ont peut tout négocier ». Selon le baromètre politique hebdomadaire de la ZDF, les Allemands sont très critiques face à l’accord UE-Turquie: l’assouplissement des visas est une mauvaise chose pour 61% des sondés, 59% pensant de toute façon que le deal va échouer…

Le corps démembré était une poupée gonflable

Le choc pour un employé municipal de la ville de Lübeck, en découvrant mercredi matin le corps démembré d’une femme enveloppé dans un tapis et déposé près d’un container à poubelles. La police est immédiatement arrivée sur la « scène de crime ». Mais « après des constatations plus poussées, il s’est avéré que nous avions affaire à ce que l’on appelle un « sex toy », qui n’avait plus sa tête » », explique froidement le rapport des forces de l’ordre. Une poupée gonflable décapitée donc. Son propriétaire ne s’est pas encore manifesté.

Bonne journée !

Toute l'équipe du bureau de Berlin.