Comment lutter efficacement contre la montée du populisme et de son incarnation, le parti AfD ? La question semble tranchée par la chancelière, qui est pourtant une cible de choix de la formation politique. Selon la Bild d’aujourd’hui, Angela Merkel a expliqué lors d’une réunion de cadres de son parti, la CDU, qu’il est vain d’attaquer frontalement l’électorat grandissant du parti d’extrême-droite. Cela aurait même l’effet contraire, en renforçant les électeurs dans leurs convictions, plutôt que de les ramener dans le giron de la droite conservatrice traditionnelle. L’une des têtes d’affiche de la CDU, Julian Klöckner, qui a été battue lors des dernières élections régionales dans le Land de Rhénanie-Palatinat, est du même avis: « il ne faut pas insulter ou ignorer l’AfD », dit-elle ce matin dans le Rheinische Post. « Il faut expliquer et discuter des thèmes qui font débat pour convaincre à nouveau ceux qui votent pour l’AfD ».

Le TTIP de plus en plus menacé

La diffusion par Greenpeace de 248 pages du document de négociation sur le traité transatlantique est abondamment commentée ce matin. Le texte divise profondément la coalition au pouvoir. Quand le porte-parole de la chancelière répète que le gouvernement veut une conclusion rapide des négociations pour aboutir à un accord commercial ambitieux, les partenaires de la coalition sont de plus en plus vent debout. Un haut responsable du SPD a été très clair: « si l’accord colle aux positions américaines, le SPD ne permettra pas qu’il aboutisse ». Même fermeté pour la CSU: « tant qu’il n’y a pas de transparence [dans les négociations], je ne donnerai pas mon feu vert au TTIP », a expliqué le patron de la formation bavaroise.
« C’est une bonne chose que les documents du TTIp aient fuité », relève le Tagesspiegel. « Cela force les responsables politiques à se justifier. C’est une bonne chose pour la politique et la démocratie. ».

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