Réfugiés: l'intégration passera par le travail [revue de presse 14/04]

Les partenaires de la grande coalition, le SPD, la CDU et les bavarois de la CSU, ont négocié toute la nuit et finalement trouvé un accord aux premières heures d’aujourd’hui. Une nouvelle loi sur l’intégration va donc être proposée au vote des députés, sans doute le 24 mai prochain. Parmi les mesures phares, l’obligation pour les réfugiés de suivre des cours d’allemands, sous peine de perdre leurs allocations, la suspension pendant trois ans d’une loi qui interdit aux entreprises d’embaucher un non-Européen sur un poste qui pourrait revenir à un Allemand ou à un citoyen de l’Union, et la création de 100.000 « jobs à un euro » pour les réfugiés. L’intégration par le travail est la priorité absolue du gouvernement. Et cela tombe bien: le patronat, confronté dans certains secteurs à de graves pénuries de main d’œuvre, voit plutôt d’un bon œil l’arrivée de centaines de milliers de travailleurs.

Explosion des expulsions


Le nombre d’expulsion d’étrangers en situation en situation irrégulière a augmenté de 60% l’année dernière par rapport à 2014, selon les chiffres annoncés hier par le ministère de l’Intérieur allemand. Soit plus de 22.000 personnes renvoyées dans leurs pays d’origine. Et cette tendance se confirme depuis le début de l’année: en janvier et février 4500 étrangers ont été expulsés, soit déjà le double que sur la même période en 2015.
En Autriche aussi la tendance est la même, et l’accent est mis sur les retours volontaires. Le pays s’est fixé un objectif: 50.000 demandeurs d’asile de retour dans leurs pays avant 2019. Des aides au retour dégressives sont prévues: 500 euros si le demandeur d’asile part dans les 3 mois, 250 euros s’il part dans les six mois. Et cela semble marcher: sur les trois premiers mois de l’année, 2800 retours ont eu lieu, 1900 ont été volontaires.

La colère de l’Eglise du Monstre Spaghetti Volant


Ce n’est pas un « fake », ni un poisson d’avril avarié. Il existe en Allemagne une branche de l’Église du Monstre Spaghetti Volant, sise à Templin dans le Land du Brandebourg. Et le responsable de cette paroisse très particulière, Frère Spaghettus, est en colère: un tribunal lui a refusé le droit d’accrocher aux entrées de la ville un panneau indiquant les horaires des offices de son Eglise, aux cotés des cultes protestants et catholiques. Question centrale derrière ce jugement: l’Église du Monstre Spaghetti Volant peut-elle être reconnue comme une vraie religion ? Le tribunal n’a pas vraiment tranché cette question, et du reste l’Église a toujours joué sur l’ambiguïté entre vraie croyance et vaste farce pour se moquer des religions. Le mouvement est né au Kansas en 2005, ses adeptes croient que l’univers a été créé par le Monstre Spaghetti. A Templin, cinq (!) fidèles assiste à l’office hebdomadaire, le vendredi. Car comme l’explique Frère Spaghettus « notre Dieu était plus rapide que les autres et il a finit la création de la Terre plus tôt. Voilà pourquoi le vendredi est le jour de repos ».

Bonne journée !

Toute l'équipe du bureau de Berlin.