C’est l’interrogation qui revient souvent dans les journaux allemands, après l’accord entre l’Union Européenne et la Turquie. Comment le pays, à l’administration défaillante, va-t-il pouvoir gérer l’enregistrement et le renvoi de dizaines de milliers de migrants ? L’Allemagne va envoyer 300 fonctionnaires pour renforcer les services d’immigration, espérant que cela permettra de sauver l’application de l’accord. Les responsables politiques font dans le même temps le service après-vente du sommet UE-Turquie, un « moment clé » selon le ministre de l’Intérieur, « un signal fort qui montre que l’Europe est unie, et qui montre aux gens en Allemagne que nous ne sommes pas débordés par la situation », veut croire le responsable fédéral pour le dossier des réfugiés. La FAZ est plus mesurée: « cet accord avec la Turquie n’est pas satisfaisant politiquement, ni du point de vue de la loi ou de la morale. Mais il représente la meilleure solution que l’Europe a trouvée pour mettre fin à une situation inacceptable à ses frontières extérieures, et pour réduire le nombre de migrants ».
Natacha Kampusch: le calvaire enregistré
La sortie aujourd’hui d’un livre écrit par le journaliste allemand Peter Reichard fait sensation: il révèle que le ravisseur de Natascha Kampusch, Wolfgang Priklopil, enregistrait régulièrement des vidéos avec la jeune fille. Des documents qui permettent de mieux comprendre la relation entre le bourreau et sa victime pendant les dix années qu’a duré la captivité, et comment Natascha a « emmené son tortionnaire dans son monde d’enfant, ce qu’il n’avait pas connu lui-même », explique le journaliste dans le Tagesspiegel. Ainsi, les bandes vidéo montreraient tout le cérémonial entourant les célébrations des anniversaires et de Nöel, comment Natacha devait emballer elle-même les cadeaux, comment Priklopil « oscillait toujours entre la brutalité et et l’indulgence ». Ces bandes vidéos permettent aussi, selon Peter Reichard, d’exclure un certain nombre d’hypothèses apparues dans les médias, un complice, des enregistrements pornographiques: ce sont des théories « absurdes », affirme le journaliste.
Des sangliers sans aucun respect
Les employés de ce cimetière de Cologne ont tout essayé, répandre de l’encens, installer clôture électrifiée, mais rien n’y fait. Des sangliers réussissent toujours à entrer, et saccagent chaque jour un peu plus les lieux. « Pas une tombe n’a été épargnée », constate un employé dans le quotidien local Express. En Allemagne, les cimetières consistent le plus souvent en de grandes pelouses parsemées de simples plaques pour signaler les tombes. Et l’herbe est une sacrée tentation pour les sangliers « qui en ce moment ne trouvent pas assez de nourriture dans les bois », explique le responsable des parcs de la ville de Cologne.
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