Toujours pas d’accord formel, des discussions acharnées sur l’expression, « fermeture de la route des Balkans », la Turquie qui surprend tout le monde en se disant ouverte au rapatriement des réfugiés interceptés en Grèce en échange d’un corridor humanitaire vers l’UE… le sommet extraordinaire d’hier laisse la presse allemande plutôt dubitative… La Süddeutsche Zeitung constate l’isolement toujours criant de Berlin : « une politique ne devient pas européenne uniquement parce que l’Allemagne le veut. Il faut le soutien des autres, et la plupart d’entre eux étaient d’avis que la route des Balkans doit être fermée… » Angela Merkel compte toujours sur la Turquie, mais quel sera le prix à payer, s’interroge la FAZ : « la Turquie est prête à être un membre de l’UE. En disant cela le premier ministre turc révèle ce que coutera vraiment la coopération avec Ankara. Merkel ne pourra éviter cette question centrale : est-elle vraiment prête à changer de position sur l’adhésion de la Turquie à l’UE pour sauver sa politique en matière de réfugiés ? »
L’AfD, une menace ?
Les résultats du week-end dernier aux élections municipales dans la Hesse, et les élections à venir dans trois Länder ce dimanche continuent d’être analysés. Le parti populiste AfD (Alternative pour l’Allemagne) continue d’engranger les succès. Mais pour la BZ, « il n’y a pas de raison de paniquer. Vu comment le débat est polarisé en ce moment, le succès de l’AfD n’est pas une surprise. En réalité ce succès aurait pu être bien plus grand ». Même tonalité dans la Bild : « les résultats de l’AfD, ce n’est pas la fin du monde ! c’est un signal d’alarme pour les partis de gouvernements allemands, ça ne l’est pas pour l’Allemagne. »
Bonne journée !
Toute l’équipe du bureau de Berlin.