Selon des chiffres annoncés hier, l’Allemagne refuse en ce moment l’entrée à 10% des migrants qui se présentent à ses frontières. Soit environ 200 personnes tous les jours. Il s’agit de réfugiés qui veulent déposer leurs demandes d’asile dans d’autres pays de l’Union, ou de migrants économiques. Deux cent par jours, c’est bien plus qu’en octobre dernier, quand les refus s’élevaient à 400 seulement pour l’ensemble du mois. Mais le rythme des arrivées faiblit aussi nettement. Il y en a 2000 chaque jour, la police ayant les capacités pour en gérer 3500 quotidiennement.
Le constat est le même chez les pays nordiques, qui ont rétabli des contrôles à leurs frontières. Au Danemark, 17 demandes d’asile avaient été déposées mercredi dernier, contre une centaine quotidiennement ces dernières semaines. En Norvège, il y a eu 200 demandes les deux premières semaines de janvier, bien moins qu’en novembre quand il y en avait 2500 par semaine. Et en Suède aussi, le nombre est passé de 1500 lors du pic d’octobre à seulement une centaine aujourd’hui.

Les premiers retours volontaires

Ce n’est pas une vague de fond, mais le phénomène existe bel et bien: certains réfugiés arrivés en Allemagne décident de rentrer chez eux volontairement. La ZDF et le Spiegel Online s’en sont fait l’écho: le vol hebdomadaire entre Berlin et Erbil au Kurdistan irakien est presque toujours plein en ce moment. Des familles entières, beaucoup d’hommes seuls, qui préfèrent retourner chez eux, considérant que la situation sur place s’est stabilisée et que la vie en Allemagne n’offre pas les perspectives espérées… « Cela fait huit mois que ma demande d’asile a été enregistrée, depuis je vivais sous une tente, sans intimité, c’était très dur », explique ainsi une jeune femme de 26 ans, avant d’embarquer.

Et le soleil se leva… deux mois plus tard.

Les habitants de Tromsø, en Norvège, vont faire la fête comme il se doit. Après avoir « disparu » le 27 novembre dernier, le soleil va faire son grand retour ce jeudi, et comme chaque année, les habitants vont célébrer l’événement en confectionnant des dizaines de milliers de « gâteaux du soleil », à base de cannelle et de framboises. La nuit polaire est terminée à Tromsø, mais encore plus au nord, les habitants de l’archipel arctique des Svalbard devront, eux, attendre un mois supplémentaire.

Bonne journée !

Toute l'équipe du bureau de Berlin.