Le chien des buissons

Le chien des buissons (Speothos venaticus) © A. Chatras

Tête carrée, corps allongé, petites oreilles et courtes pattes, le chien des buisson (Speothos venaticus) vit en meute d'une dizaine d'individus. Méconnu et très peu représenté en captivité, cet animal trapu de la famille des Canidés évolue au Parc zoologique de Paris dans la biozone Guyane-Amazonie

Le chien des buissons (Speothos venaticus) est une espèce de canidé vivant en Amérique centrale et Amérique du Sud. Présent dans la forêt guyanaise (il est appelé "chien-bois" en créole guyanais), il vit en groupe et ne s'éloigne pas des abords du bois. Ce prédateur diurne au corps ramassé chasse en famille, ce qui lui permet de tuer des proies assez volumineuses comme le nandou ou le capybara. Ses doigts sont reliés par une membrane lui permettant de plonger et nager avec une grande facilité. Au Parc zoologique de Paris, le groupe est aussi amené à se nourrir de poissons vivants, péchés dans leur bassin.

Un seul couple reproducteur par meute

Très difficile à observer dans la nature, il est compliqué à localiser pour les scientifiques car les populations sont souvent isolées. Les études sur le comportement et la reproduction de l'espèce ont principalement était menées sur des espèces captives. Le groupe familial d'une dizaine d'individus est mené par le couple Alpha, seul à se reproduire. Le cycle sexuel des autres femelles est bloqué ce qui raréfie la reproduction, en captivité comme à l'état naturel. Pour rester en contact et assurer la cohésion du groupe dans les fourrés parfois denses, ces chiens ne cessent de communiquer par de stridents couinements.

Une espèce méconnue, rare en captivité

L'espèce fut décrite pour la première fois en 1842 à partir de fossiles trouvés dans une caverne du Brésil. L'animal vivant ne fut découvert que plus tard. Certaines tribus indiennes du Brésil en élèvent comme animal de compagnie. Aujourd'hui, l'UICN le classe comme animal "quasi-menacé" en raison de la destruction de son habitat et de l'isolement de ses zones de répartition. En captivité, cette espèce est assez peu représentée dans les zoos européens. Seulement une quinzaine de parcs en présentent.

 

Plus d'informations sur le site du Parc zoologique de Paris