En cette matinée de janvier, un groupe de six roussettes paillées (Eidolon helvum) vient d’arriver au Parc zoologique de Paris, depuis le zoo de Berlin.

Les six roussettes paillées seront bientôt rejointes par un autre groupe de 14 individus de la même espèce du zoo d'Ostrava, en République Tchèque. Un troisième groupe, de roussettes de Rodrigues cette fois, viendra aussi grossir les rangs. Au total, c'est une cinquantaine de roussettes, de deux espèces (roussettes paillées et de Rodrigues), qui vont évoluer ensemble dans la biozone malgache, une fois la mise en contact et leur phase d'acclimatation passées.

Mais pour sortir de la caisse de transport, c’est déjà le parcours du combattant ! Incapables de prendre leur envol depuis la caisse, faute d'espace, ces petites acrobates doivent d’abord grimper en hauteur à l’aide de cordage et grillage pour pouvoir ensuite s'élancer.

Des "renards volants" 

Leur nom vient de "russet" ("roussâtre"), diminutif de "roux", dû aux couleurs de leur fourrure. Leurs dos et leurs cous sont bruns jaunâtres, tandis que leurs ventres sont bruns olive.  Les mâles se démarquent des femelles par leur couleur plus clair.

En captivité, elles ne sont présentées que dans six institutions. Les roussettes paillées (Eidolon helvum) sont originaires de la péninsule arabique et des îles au large de Madagascar. Au Parc zoologique de Paris, elles sont aussi les ambassadrices de la roussette paillée malgache (Eidolon dupreanum), une espèce endémique de l'île que l'on ne trouve pas en captivité mais qui reste menacée par la déforestation.

Pour plus d'informations, rendez-vous sur http://www.parczoologiquedeparis.fr