Serdtse, la femelle zèbre de Grévy

Serdtse, le zèbre de Grévy (Equus grevyi) © F-G Grandin / MNHN

Serdtse, la femelle zèbre de Grévy (Equus grevyi) a pris ses quartiers dans la biozone Sahel-Soudan. En colocation avec ses congénères, elle partage aussi son enclos avec les rhinocéros blancs et les calaos terrestres. Serdtse fait partie des animaux à parrainer de la biozone.

Serdtse ("coeur" en russe), la plus moscovite des zèbres de Grévy est arrivée très tôt depuis le zoo de Moscou., Aux côtés de ses deux congénères, Qwara et Spoutnik, elle prend actuellement ses aises dans son enclos de la biozone Sahel-Soudan. L'occasion de profiter du calme avant la tempête : l'arrivée des rhinocéros blancs (Cerathoterium simum). Et ce n'est qu'une question de jour avant que Wami le jeune rhinocéros, resté pour le moment auprès de sa mère qui s'apprête à mettre bas au zoo de Beauval, ne débarque à Paris ! Mais la colocation ne devrait pas être si agitée puisqu'une partie de l'enclos, à laquelle les rhinocéros n'ont pas accès, leur est réservée.

Le zèbre de Grévy, Equus grevyi, également connu sous le nom de Zèbre impérial, est un mammifère herbivore de la famille des équidés vivant dans les plaines semi-arides de la savane africaine. Il se distingue des autres zèbres par sa taille, ses oreilles et par la finesse de ses rayures.

Pour la petite anecdote, le zèbre de Grévy tient son nom du président français Jules Grévy, qui dans les années 1880 s'est vu offrir l'un d'entre eux par le gouvernement d'Ethiopie.

Un physique et un mode de vie atypique.

Le zèbre de Grévy est le plus grand de tous les équidés sauvages. Il mesure entre 2.5 à 3 mètres de longueur et peut atteindre les 450 kgs. Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire... C'est à la mule qu'il s'apparente le plus ! Longue tête, grandes oreilles et large cou, comme les autres espèces de zèbres, il est strié de rayures noires et blanches mais à la différence, son ventre en est dépourvu, ce qui est l'une de ses caractéristiques notables.
 
Autre différence, les zèbres de Grévy ne forment pas de grands troupeaux et ne migrent pas. Les étalons solitaires que l'on appelle aussi "célibataires", s’accouplent avec des femelles de passage mais les couples n'entretiennent pas de relation durable. Ils circulent librement tandis que les juments se déplacent de façon plus stratégique, préférant les territoires où l'eau et la nourriture sont plus abondantes.

Une espèce en danger.

Le zèbre de Grévy est le plus menacé des trois espèces de zèbres, (les deux autres étant le zèbre des plaines et le zèbre de montagne. On note un déclin de sa population de plus de 75% depuis la fin des années 1970. On estime aujourd'hui à moins de 2500 le nombre d'individus vivant à l'état sauvage. L’espèce est protégée par une convention internationale mais le déclin se poursuit cependant à cause du braconnage mais aussi parce que sa population a été affectée par une épidémie d’anthrax en 1995.

 

Pour en savoir plus sur les zèbres de Grévy

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