Du côté des jeunes soigneurs...

Marine surveille le fossa © Guy Beauché et Guillaume Maidatchevsky / Gédéon Programmes et MFP

Autrefois formés sur le terrain, les soigneurs animaliers suivent désormais des formations spécifiques, mêlant cours théoriques et expériences pratiques, pour intégrer les parcs zoologiques. Mais au final, si la perspective de côtoyer des animaux du monde entier est séduisante, elle n'est réservée qu'à un tout petit nombre. C'est le cas de Marine, jeune soigneuse qui a intégré le Parc zoologique de Paris il y a un an. 

Postée devant l’enclos extérieur temporaire d’Anosiba le fossa, Marine guette les réactions de l’animal. Avant sa sortie, elle a dissimulé la nourriture du carnivore un peu partout dans son espace, pour le pousser à chercher et à réveiller ses instincts de prédateur. En captivité, ce type d’aménagement s’appelle l’enrichissement et permet d’éviter l’oisiveté de l’animal en le poussant à interagir avec son environnement. En l’occurrence, ce fossa connu pour être un grand gourmand se met donc à chasser, fouiner, fouiller avec toutes les volontés du monde pour trouver son repas, le tout sous l’œil attentif de la jeune soigneuse.

Pour la réouverture du zoo, Marine sera affectée à la partie malgache de la Grande Serre tropicale, une volonté de sa part de travailler avec les lémuriens et les espèces endémiques de l’île dont elle est passionnée. « J’espère un jour pouvoir y aller vraiment et les voir à l’état naturel » confie-t-elle. En attendant, elle se satisfait amplement de pouvoir déjà les côtoyer au quotidien.

« Ce n’est pas tous les jours qu’un parc zoologique se crée ! » 

Pour devenir soigneur il existe quatre formations en France qui alterne cours théorique et périodes d'apprentissage sur le terrain, Marine a suivi celle de Gramat dans le Lot. Elle admet que c’est un métier pour lequel il faut être passionné et s’accrocher « au final, il y a pas mal de places dans les écoles et assez peu à la sortie, il faut en vouloir ! ». Sans compter les conditions de travail, en extérieur par tous les temps et quel que soit le jour (car les animaux se nourrissent aussi le week-end et les jours fériés !), « et puis, contrairement à ce qu’ont tendance à penser les visiteurs, on ne passe pas notre temps à caresser les animaux, on doit éviter le contact direct » rajoute-t-elle. Et mieux vaut l'éviter avec le fossa, fameux prédateur des lémuriens qui, sous allures de petit félin, laisse apercevoir de sacrées griffes et une puissante mâchoire qui s'attaquerait volontiers aux pieds des soigneurs. Après s’être rodée dans plusieurs parcs animaliers, c’est le Parc zoologique de Paris que Marine a intégré en mars dernier, ravie de cette nouvelle expérience qu’elle sait formatrice « ce n’est pas tous les jours qu’un parc zoologique se crée ! ».

 

Pour plus d'information rendez-vous sur le site du Parc zoologique de Paris