Parmi les nombreux animaux du convoi en provenance des zoos de Mulhouse, Bâle et Besançon, principalement des primates, se cachaient aussi quelques surprenants spécimens d’invertébrés, installés depuis dans la Grande Serre tropicale
Impressionnante par sa taille et ses longues pattes aux poils bouclés, la mygale terrestre (Brachypelma albopilosum) fait partie des nouveaux pensionnaires invertébrés du Parc zoologique de Paris. Actuellement en zone d’acclimatation elle rejoindra bientôt son terrarium niché au creux de l'évocation d’un tronc d’arbre dans la partie guyanaise de la Grande Serre tropicale. Cette espèce d’araignée appartient à une liste (annexe II) de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages) aussi appelé convention de Washington visant à limiter les mouvements internationaux, commerciaux ou non. Cette mygale terrestre nécessite quelques précautions, car au-delà des risques de morsures, l’araignée peut, lorsqu’elle se sent menacée, projeter par frottement des pattes postérieures sur l’abdomen, un nuage de poils urticants dans l’air.
Les néphiles se baladeront bientôt en liberté
Un peu moins velues mais tout aussi grandes, les néphiles (Nephila madagascariensis) ont également rejoint un terrarium de la Grande Serre tropicale... Le temps de l’acclimatation seulement ! Car les cinq néphiles, inoffensives, seront bientôt en parfaite liberté dans la serre. Si ce ne sont pas de grandes exploratrices, préférant généralement rester autour de leurs toiles, parmi les plus longues - jusqu’à un mètre de diamètre - et solides tissées par des araignées ; elles ont la particularité de pouvoir se tolérer aisément entre elles – ce qui est assez rare chez les araignées. Ainsi, Olivier Marquis, gestionnaire de la collection reptiles, amphibiens et invertébrés a déjà ciblé quelques zones potentielles pour la future installation des néphiles, dans la partie malgache de la serre : « il faut qu’elles puissent être visibles mais pas trop accessibles, précise-t-il. Tout le monde n’est pas forcément à l’aise face à ce genre d’espèce ». Autre particularité qui leur est propre, à l'âge adulte, le dimorphisme sexuel est particulièrement favorable à la femelle. Son corps peut mesurer entre 6 et 10 cm, tandis que celui du mâle ne mesure guère que cinq millimètres en moyenne.
Enfin, bien loin de l’image qu’on se fait des criquets trapus et sauteurs, quatorze criquets phasmes (Proscopia scabra), ont également rejoint leur terrarium dans la biozone Guyane. Ces brindilles à têtes de cheval se distinguent des phasmes par leurs pattes sauteuses. Les femelles pondent généralement quatre à six oothèques dans le sol - grappe d'une trentaine d'oeufs - pour une incubation de trois à cinq mois.
Pour en savoir plus : http://parczoologiquedeparis.fr