L’environnement optimisé pour la sécurité de l’animal : l’exemple de la mangrove des lamantins.

La mangrove des lamantins à l'étude. © Guy Beauché et Guillaume Maidatchevski / Gédéon Programmes et MFP

A chaque étape de construction d’un ouvrage constitutif du paysage, responsables et constructeurs doivent vérifier ensemble que la sécurité et le bien-être de l’animal soient entièrement préservés. Ici, la mangrove du bassin des lamantins (Trichechus manatus)  est à l’étude.

©Gédéon Programmes et MFP - Guy Beauché et Guillaume Maidatchevsky

L’architecture et les éléments du paysage doivent répondre à plusieurs objectifs : s’intégrer parfaitement dans le décor d’une part, s’adapter à la scénographie mais aussi et surtout, assurer la sécurité de l’animal quels que soient les circonstances. Aussi, durant leurs constructions, les ouvrages sont régulièrement vérifiés par les équipes du pôle scientifique.

C’est ici le cas du bassin des lamantins (Trichechus manatus) mis en place dans la Grande Serre tropicale. Nous sommes en juillet 2013 et tandis que la Grande Serre se peuple peu à peu de sa végétation luxuriante, le bassin doit accueillir l'évocation d’une mangrove. Cet écosystème de marais maritime est un groupement de végétaux principalement ligneux qui se développe dans la zone de balancement des marées. Ainsi, Alexis Lécu, directeur scientifique du zoo et son équipe vérifie avec l’architecte et le constructeur la fiabilité de l’ouvrage au niveau sécuritaire.

Cette évocation de mangrove est un geste architecturale remarquable et harmonieux au niveau paysager, au milieu duquel pourront nager les lamantins et s’abriter les poissons. Mais Alexis Lécu souligne un risque pour les lamantins : « Quand on a une naissance de bébé la donne change parce que les jeunes lamantins négocient très mal leur flottabilité et ne savent pas aller chercher de l’air. Ils peuvent donc se coincer facilement dans n’importe quel endroit ». Lors de sa première semaine, le bébé lamantin mesure près de 50 cm, il encoure donc le risque de se coincer dans les branchages de la mangrove et de ne pas savoir comment remonter à la surface pour respirer. « On vérifie donc que ce soit, soit assez large pour qu’il puisse passer sans s’y coincer, soit trop petit pour qu’il s’y faufile » reprend Alexis. Et pour cela, il faut estimer que la sécurité soit assurée dans les trois dimensions, quel que soit le point d’entrée du jeune lamantin.

 

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