La conception paysagère du parc : une architecture légère pour une immersion totale

Vue de la biozone Guyane © Artefactory - AJOA / BTuA

Entre les côtes rocheuses aux évocations sud-américaines, et la végétation foisonnante de la Grande Serre tropicale, tout est mis en œuvre pour que le futur visiteur du Parc Zoologique de Paris soit en parfaite immersion au cœur des univers respectifs des animaux. 

Plus qu’une simple déambulation entre les enclos, c’est autour d'une réelle invitation au voyage que la conception paysagère du parc s’est pensée. En passant d’une biozone à l’autre, l’architecture, la végétation, les reliefs et l’aménagement des espaces changent du tout au tout pour une parfaite immersion du visiteur.

C’est notamment à l’Atelier Jacqueline Osty et Associés (AJOA), paysagiste urbaniste, qu’a été confié la conception paysagère du parc. Pour atteindre les objectifs d’immersion et de restitution des milieux naturels, l’espace a été entièrement réaménagé pour créer un nouveau relief, avec alternance de plaines, talus et buttes. La conception du paysage privilégie aussi le végétal pour évoquer au mieux, les milieux respectifs des animaux. Ainsi la surface arbustive a été augmentée de 40%.

Malgré tout, l’animal reste chez lui, la rencontre s’effectue dans son milieu, le visiteur y est donc "invité". Ainsi, des points de vue sont conçus pour réduire autant que possible les barrières visuelles entre public et animaux. Exit donc les clôtures et grillages, la vision se fera en direct, avec un fossé de séparation ou au travers d’une vitre le cas échéant. Si la conception de ces milieux d’origine redonne du sens à la rencontre, le visiteur est aussi incité à prendre en considération l’animal dans sa globalité et donc à respecter son bien-être, acceptant par exemple que l’animal puisse se dérober à sa vue.

L’architecture en toute discrétion...

L’architecture de l’ensemble du parc a été réfléchie, par le cabinet BTuA avec Véronique Descharrieres, pour être la plus légère possible et se fondre parfaitement dans le décor. Concernant les bâtiments, ils ne seront jamais vus comme tels mais plutôt perçus au loin et associés à la diversité végétale, camouflés par des enveloppes conçues à partir de matériaux bruts ou naturels. Ces enveloppes sont définies suivant les besoins de l’immersion : enveloppe "bioclimatique" pour créer un climat tropical dans les serres ; enveloppe "topographique" pour le bâtiment de la plaine africaine ; enveloppe volumétrique à base de filets aériens pour la Grande Volière ou encore, enveloppe végétalisée pour mettre le visiteur en condition d’immersion dès l’entrée du zoo.

Le Grand Rocher et la Grande Volière dans sa continuité  © Artefactory - AJOA / BTuA

Le Grand Rocher et la Grande Volière dans sa continuité © Artefactory - AJOA / BTuA

Bien moins discrets, l’architecture sera également ponctuée par d’incontournables éléments phares. L’emblématique Grand Rocher, abritera le vivarium Europe et, dans sa continuité, une Grande Volière de 1466 m² et 11,50 m de hauteur sera habitée par de nombreuses espèces d’oiseaux en vol libre, dont une centaine de flamants roses. À l’ancien emplacement du rocher des Singes, la Grande Serre tropicale, sous une gigantesque voûte de verre (100 m de long, 40 m de large et 16 m de hauteur) va permettre une immersion totale dans le climat humide et tropicale des contrées malgaches et guyanaises pour découvrir, parmi une végétation très dense, une faune extraordinaire : lamantins, primates, félins, reptiles et oiseaux en vol libre… À noter que le Parc Zoologique de Paris proposera prochainement d’ouvrir les portes de la Grande Serre tropicale pour une visite exclusive en avant-première.

 

Pour en savoir plus : http://parczoologiquedeparis.fr/