En plein été et en pleine saison touristique, la Tunisie est touchée par des coupures d’eau parfois intempestives qui devraient durer jusqu’à fin août 2016. La faute principalement à la sécheresse, aggravée par une faible pluviométrie.
Twitter fourmille d’informations sur les coupures d’eau gérées par la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede).
Pénuries et coupures : Les Tunisiens, encore privés d'eau ! https://t.co/TRH9fIH5ty
— Tunisie Nouvelle (@tunisienouvelle) 26 juillet 2016
Les problèmes ont commencé «dans les zones arides» et gagnent progressivement les autres régions, observe le site leaders.com. Notamment les zones touristiques de Hammamet, Sousse et Mahdia «où sont concentrés les deux tiers des hôtels» et l’un des principaux poumons de l’économie tunisienne. Une situation qui se renouvelle apparemment depuis trois ans en raison de la sécheresse. La Sonede a d’ailleurs prévenu que des coupures sont programmées jusqu’au 31 août.
Le gouvernement s’est penché sur la question le 6 août. Les coupures sont provoquées essentiellement par «la faible pluviométrie et la baisse des quantités des eaux dans les barrages» qui atteint «28% soit près de 400 millions de mètres cube, et arrive dans certaines régions jusqu’à 65%, créant une grande pression sur la consommation», a constaté le conseil des ministres tunisiens cité par le site gnet.tn.
A cela s’ajoutent aussi, précise Jeune Afrique, des manques de moyens techniques, des installations parfois mal entretenues, «certains chantiers bloqués par des citoyens demandant des compensations d’exploitation de leurs terres par la Sonede. Ou encore «une mauvaise gestion de l’eau par les habitants eux-mêmes». Comme quoi le problème a de multiples facteurs.
Apparemment, le sujet est d’avantage médiatisé cette année parce qu’il touche les villes touristiques. «Mais certaines régions souffrent depuis des années de coupures d’eau prolongées, et les habitants s’en débrouillent comme ils peuvent», constate Alaa Marzougui, coordinateur de l’Observatoire tunisien de l’eau, cité par Jeune Afrique.