Le quartette tunisien doit recevoir, le 10 décembre, le prix Nobel de la Paix, notamment pour son rôle dans l’instauration d’un «dialogue national» entre les islamistes d’Ennahda au pouvoir et l’opposition séculaire. Le quartette est, logiquement, composé de quatre organisations. Chacune va devoir payer la médaille d’or de la récompense.
Elles sont quatre à composer la structure informelle sans existence juridique qui a contribué à sauver la démocratie tunisienne en 2013-2014: le syndicat UGTT, l'organisation patronale UTICA, la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH) et l'Ordre des avocats. Chacune sera récompensée par le prestigieux prix. Mais à ses frais !
Chacune de ces entités tenait à sa médaille.
Il n'est pas inhabituel que jusqu'à trois répliques en bronze plaqué or soient fabriquées pour le lauréat, a précisé l'Institut Nobel, sis à Oslo (Norvège). Mais au regard des circonstances un peu exceptionnelles, ce dernier a accepté d'en commander quatre, toutes en or massif, à la demande des Tunisiens. Problème : l'or est nettement plus cher que le bronze. Résultat, les lauréats «paient la différence de coûts que cela induit», a précisé le président de l’Institut, Olav Njølstad. Sans pouvoir chiffrer cette différence: «Le prix de l'or varie de jour en jour», a-t-il précisé.
Autre nouveauté cette année, ce sera la première fois que la médaille Nobel bénéficiera d'un label Fairmined, lequel garantit la provenance éthique des 150 grammes d'or de la breloque. En clair, le minerai vient d'une mine colombienne exploitée par une petite entreprise.