Une nouvelle attaque a eu lieu le 5 novembre 2014 contre un bus de l’armée à Neber, à 25 km de la ville du Kef (nord-ouest), non loin de l’Algérie. Selon La Presse, 5 militaires ont été tués et 11 autres blessés. Une attaque qui a eu lieu entre les législatives du 26 octobre et la présidentielle du 23 novembre.
Sur la carte du site du Quai d’Orsay, la région du Kef n’est pas présentée comme «formellement déconseillé» ou «déconseillé sauf raison impérative» mais juste en zone de «vigilance renforcée». A priori, donc, elle n’était jusque-là pas considérée comme dangereuse.
«Deux hommes armés se sont approchés du bus (…) et ont tiré. Trois éléments d'escorte qui se trouvaient à bord du bus ont riposté, les empêchant d'achever leur opération», a raconté Belhassen Oueslatit, porte-parole du ministère de la Défense nationale, cité par Le Parisien. Selon le porte-parole, cité par le site tunisienumerique «deux éléments terroristes ont essayé de s’approcher du bus et de tirer sur les militaires blessés». Il a ajouté qu’un soldat armé qui se trouvait à l’intérieur du bus a tiré des coups de feu en direction de ces deux éléments, qui ont réussi à prendre la fuite. Le ministère n’a pas fourni davantage de détails.
Depuis l’été, le pays a subi une recrudescence des attaques djihadistes. Et juste avant les législatives, nombre d’«attaques et heurts» avaient été recensés par les autorités.
«Les terroristes ont ainsi essayé depuis plusieurs mois de porter le champ de bataille des montagnes et des forêts du nord-ouest vers les villes», notamment Tunis et ses banlieues, commente le quotidien La Presse. Et de poursuivre : «Mis systématiquement en échec par le duo forces de l'ordre / citoyen tunisien, car celui-ci s'est largement impliqué en passant des informations de plus en plus précises sur les groupuscules teroristes, ils nous ont pourtant fait beaucoup de mal, même si nous sommes tous conscients que cela aurait pu être bien pire. Aujourd'hui, les terroristes semblent donc avoir de plus en plus de difficultés à réussir leur triste besogne et reviennent ainsi là où les forces de l'ordre et les militaires ont le plus de mal à les débusquer».
«La priorité des priorités est la sécurité. L’économie vient par la suite», estime de son côté la militante de la société civile Houda Chérif, cité par le journal Le Temps.
A lire
«Les terroristes visent l’annulation des élections présidentielles» (article du site africanmanager)