A l’heure où nous écrivons ces lignes, on ne connaît pas encore les résultats des législatives du 26 octobre 2014 en Tunisie. Difficile, donc, de tirer pour l’instant quelque conclusion que ce soit. En principe…
«L'enthousiasme et l'affluence aux urnes ont incontestablement faibli par rapport à 2011», lors des premières législatives libres de l’histoire du pays, croit pouvoir écrire Le Monde. Quoiqu’il en soit, «c’est un grand pas de franchi», précise de son côté La Presse.
La teneur des quelques journaux francophones tunisiens accessibles en ligne ce 27 octobre, variait entre prudence et franc optimisme. Le Temps parle du «plus grand rendez-vous électoral de l’histoire contemporaine de la Tunisie» et d’électeurs «mûrs», «conscients», «responsables».
De son côté, plus prudent, ou plus réaliste, La Presse estime que «la mission (de l’organisation des élections, NDLR) est quasiment accomplie : ce qui est considérable». «Les craintes des organisateurs et du pays tout entier n’ont heureusement pas été vérifiées...» Craintes en matière d’attentat, craintes «d’un taux de participation trop faible», d’«irrégularités».
«En tout état de cause, l’heure du bilan n’est pas encore venue», écrit le grand quotidien francophone tunisien.
Pour autant, certains sondages sortis des urnes font état d’une victoire de la formation de gauche Nidaa Tounès (36-37%) devant les islamistes d’Ennahda (24-26%).
La Presse se demande d’ailleurs déjà si une crise entre ces deux grands partis ne se profilerait pas «déjà à l’horizon». Deux partis qui ont toutes les chances d’être «les grands favoris» du scrutin, analyse le journaliste français Thierry Brésillon sur son blog de Rue89. Et selon cette source, ils «seront poussés à trouver un terrain d’entente». En clair, ils pourraient former une coalition de gouvernement…
Autant d’éléments qui montrent que la démocratie fonctionne en Tunisie. Et qu’elle reste «un espoir pour le Printemps arabe», dixit le site orientxxi. Un espoir, peut-être le seul…