Le 26 octobre 2014, pour la seconde fois librement dans leur Histoire, 7 millions de Tunisiens (sur une population de 11 millions) sont appelés aux urnes pour renouveler leur Parlement. Ce que l’on sait moins, c’est que désormais, les électrices sont plus nombreuses que les électeurs…
Selon la secrétaire d’Etat à la Femme et à la Famille, Neila Chaabane, les Tunisiennes représentent désormais 50,5 % du corps électoral, contre 47 % lors du scrutin de 2011, rapporte le site du Courrier de l’Atlas.
Un chiffre obtenu grâce à la «mobilisation de la société civile en faveur d’une plus grande participation de la femme dans la vie publique», estime Mme Chaabane. Une société civile représentée par de nombreuses associations, notamment dans les régions défavorisées de l’intérieur, qui ont incité les électrices à s’inscrire.
Autre constatation : 47 % des candidats sont des candidates. Mais seules 12 % d’entre elles sont des têtes de listes (on compte en tout 1300 listes pour les 217 sièges en jeu). Au pays du statut de la femme, comme partout ailleurs, il y a encore du travail à faire. Pour que, comme disait le poète français Louis Aragon, «l’avenir de l’homme (soit) la femme»…