L’avenir du Premier ministre Mehdi Jomaa

Le Premier ministre tunisien, Mehdi Jomaa, s'exprime lors d'une conférence de presse à Tunis le 14 mai 2014. (Reuters - Anis Mili)

L’actuel chef du gouvernement provisoire tunisien, Mehdi Jomaa, n’entend pas revenir aux affaires après les élections législative et présidentielle de l’automne, a-t-il déclaré le 3 septembre 2014 dans une interview à l’agence Tunis Afrique Presse (TAP). Est-ce si sûr ?

Dans cette interview à TAP, il a jugé «inenvisageable» de poursuivre son actuelle mission, estimant indispensable qu’il y ait une alternance au pouvoir. «Nous autres gouvernants sommes de passage mais l’Etat reste», a ajouté Mehdi Jomaa.

Il rejette l’idée même d’être reconduit dans la mesure où il se définit comme «une personne indépendante». «Les Tunisiens accorderont leurs suffrages à des partis sur la base de programmes censés être appliqués par celui qui sera porté au pouvoir, lequel comptera sur des personnes et des groupes de personnes choisis par la coalition ou les partis vainqueurs». «Je ne me permettrai d’être responsable que de ma propre équipe», a-t-il affirmé.

Pour autant, le chef du gouvernement sortant ne ferme pas complètement la porte…. «Je ne travaillerai qu’avec une équipe qui ne serait soumise à aucune source d’influence, tout comme je ne dois être tenu pour responsable que des politiques et choix que j’aurai moi-même définis (...). Pour autant, je me tiendrai à la disposition de mon pays pour rendre tout service qui serait en mon pouvoir».

En résumé : Mehdi Jomaa ne restera pas premier ministre après les scrutins d’octobre et décembre prochains. Mais dans l’avenir…

Publié par Laurent Ribabeau Dumas / Catégories : Non classé