Le blog Trans'Europe Extrêmes se rend pendant la campagne des élections européennes dans cinq pays où la droite populiste et europhobe est en plein essor. Après la Finlande et le Royaume-Uni : l'Allemagne. 

Autant en France, je n'ai pas souvenir d'avoir croisé ces derniers jours beaucoup d'affiches sur les élections européennes, autant en Allemagne, les posters des différents partis en lice sautent aux yeux. Et qu'ils surgissent du terre plein central des grandes rues de Berlin. Quand ils ne prennent pas en sandwich le moindre réverbère.

"Pour une Europe où l'on travaille ensemble et pas les uns contre les autres", dit le SPD (Parti social-démocrate d'Allemagne) à côté du portrait de Martin Schultz, actuel président du Parlement européen.

"Plus de chances pour la liberté, c'est comme ça que je veux l'Europe", dit la CDU (l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne) qui affiche alternativement des citoyens inconnus et l'eurodéputé Joachim Zeller. Mais aussi Angela Merkel, candidate à rien au niveau européen mais toujours très populaire.

Les affiches de l'Alternative für Deutschland, le parti eurosceptique, sont volontairement plus "provocatrices", selon l'un des candidats que j'ai rencontrés.

"La Suisse aime les référendums. Nous aussi", dit cette affiche à l'effigie de Beatrix von Storch, chrétienne très conservatrice, sorte de Christine Boutin locale. L'affiche fait notamment échos à un débat lancé par l'AfD sur l'organisation de référendum pour chaque construction de mosquée.

"Une monnaie solide plutôt que les dettes de la zone euro", dit cet autre sur le lampadaire.

Et même les partis les uns en dessous des autres, - avec l'enjeu du référendum sur le devenir de l'ancien aéroport Tempelhof qui a lieu le même jour que le vote européen. Sur l'affiche de CDU (en haut) : "Pour que l'Europe apporte des chances à tous"

En dessous : "Des chenilles (les insectes) ou des chenilles (les engins de chantier) - nous "référendons""