Population : 63,7 millions d'habitants
Date d'adhésion à l'Union européenne : 1972
Taux de chômage : 7,2%
Revenu moyen par habitant : 17 136 euros, contre 19 995 en France et 14 811 en moyenne en Europe.
A gros traits : Ils n'ont pas l'euro et veulent faire l'Europe à la carte, avec un peu plus de circulation des capitaux pour La City et un peu moins de contraintes concernant la coopération. Et ils menacent régulièrement de claquer la porte. L'euroscepticisme est porté par le Premier ministre britannique lui-même, David Cameron, qui a promis un référendum sur la sortie du Royaume-uni de l'UE. Et pourtant, un parti part en guerre contre l'Europe et attire les voix de nombreux citoyens Outre-Manche. Inception chez les eurosceptiques.
A la rencontre de qui allons-nous ? L'Ukip (United Kingdom Independence Party), le Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni. Qualifié de rassemblement de "barjos, de cinglés et de racistes" par David Cameron en 2006, le parti devrait arriver en tête aux élections européennes. Mercredi 30 avril, un sondage le crédite de 38% des suffrages, loin devant le parti travailliste (27%). Les deux partis au pouvoir, les conservateurs et libéraux démocrates, sont respectivement relégués à 18% et 8% des voix. Fondé en 1993 sur le rejet du traité de Maastricht, l'Ukip occupe 11 des 73 sièges de députés britanniques au Parlement européen depuis 2009. Son leader, Nigel Farage, est l'un de ces députés. Il s'est notamment fait connaître après avoir lancé "who do you think you are kidding, Von Rompuy ?" (de qui vous moquez-vous, Von Rompuy ?), au Parlement européen.
Catégorie : Eurosceptique et attrape-tout. "Les principales préoccupations des sympathisants de Ukip sont l'immigration, l'identité nationale, l'hostilité à l'Union européenne et la désaffection envers la politique as usual", selon The Guardian. "C'est, comme un peu partout en Europe, un parti attrape-tout radical de droite qui surfe sur la crise", abonde Robert Ford, chercheur à l'Université de Manchester.
Parcours : Londres d'abord, où les partisans de l’Ukip sont invités à participer à un après-midi organisé par un lobby plus ancien et plus radical "Campaign for an Independant Britain". Puis Portsmouth où Nigel Farage, le patron de l'Ukip, va déambuler dans les rues avant de tenir un grand meeting. A une trentaine de kilomètres de là, à Eastleigh, l'UKIP est arrivé en deuxième position avec 27,8% des voix à une élection partielle en mars 2013, surfant sur un sandale local de corruption.