Elle avait débuté sous la neige, elle s'achève au milieu du printemps. La grève des ouvriers d'Aulnay aura donc duré quatre mois. En assemblée générale, vendredi les grévistes ont voté la suspension du mouvement. Demain matin, le travail reprendra normalement à l'usine.
La CGT renonce à intenter des recours en justice contre la direction de PSA en échange les quatre salariés licenciés pourront bénéficier des mesures du PSE ou de la possibilité de reclassement. Toutes les procédures engagées contre les délégués sont annulées ainsi que les poursuites pénales et disciplinaires. Les grévistes ont obtenu l'assurance que les jours de grève ne seront pas décomptés dans le calcul notamment du 13e mois, "ce qui atténue fortement les pertes financières de la grève" explique Jean-Pierre Mercier, représentant CGT à PSA-Aulnay.et des garanties écrites pour ceux qui demandent une mutation dans le groupe. Par ailleurs un prime supplémentaire de 20 000 euros est proposée aux grévistes qui voudraient quitter le groupe avant le 31 mai.
Le PSE (Plan de Sauvegarde de l'Emploi) qui prévoit la suppression de 11 000 emplois dans le groupe PSA a été validé le 29 avril par la majorité des syndicats à l'exception de la CGT.
Plus de 500 au début du mouvement les grévistes n'étaient plus que 180 ces dernières semaines, pourtant la production a été quasiment bloquée pendant ces 18 semaines. Les C3 ne sortant qu'au compte goutte. En 2014 l'usine d'Aulnay-sous-Bois n'existera plus et les 2 800 salariés devront avoir trouver une solution à leur problème d'emploi.
Dans la derniers jours de la grève, nous avions demandé à Gigi, moniteur au ferrage et à Jean Pierre Mercier, délégué CGT, les enseignements qu'ils tiraient de ce mouvement. Tous les deux estimaient que sans la grande solidarité financière que les grévistes d'Aulnay ont reçu ils n'auraient pas pu tenir aussi longtemps.
Extrait de cet entretien.